Voile de Bassima Hakkaoui : le rédacteur en chef de Medi1TV provoque la polémique

Voile de Bassima Hakkaoui : le rédacteur en chef de Medi1TV provoque la polémique

«L’offense» subie par Bassima El Hakkaoui, ministre de la Solidarité et de la Famille,  en raison de son port du foulard est «inadmissible», a affirmé Mustapha El Khalfi, porte parole du gouvernement lors d’un point de presse à l’issue du conseil de gouvernement le 24 août. El Khalfi a ajouté qu’on ne peut pas accepter «cette offense» ou lui trouver des justifications dans le cadre de l’Etat de droit.  

Cette sortie du porte-parole du gouvernement vient après un statut facebook de Omar Dahbi, rédacteur en chef à Medi1TV, qui reproche à la ministre son retard d’expression sur l’agression de la jeune fille dans le bus à Casablanca. «Il n'est pas normal d'avoir une ministre de la Femme qui, elle-même, est incapable de se libérer et qui est enfermée dans un foulard», a écrit le rédacteur en chef de la chaine tangéroise. Ce statut avait créé la controverse sur les réseaux sociaux entre les soutiens de la position de Omar Dahbi et les défenseurs de la liberté de choisir son code vestimentaire.

Après cette polémique dans laquelle le concerné affirme avoir reçu des insultes...

voire des menaces, il a publié un nouveau statut pour expliquer davantage sa position. Tout en affirmant qu’il s’exprime en tant que citoyen et non en comme rédacteur en chef de Medi1TV, il s’adresse aux personnes qui lui ont reproché le passage sur le foulard porté par Bassima El Hakkaoui en rejetant l’accusation qui lui est faite sur sa critique du foulard : «ce que j’ai voulu dire est que la ministre est peut-être otage de ses propres convictions et qu’elle ne pouvait, de ce fait, réagir et dénoncer un acte aussi ignoble que le viol d’une jeune fille dans un bus». Et d’ajouter qu’il visait «l’idéologie et non le tissu en soi».

Prenant la défense de sa camarade au parti, Soumia Benkhaldoun, ex-ministre, s’est indignée de «cette bassesse» où «un directeur d’information d’une chaine marocaine ose considérer le hijab d’une ministre marocaine comme une entrave qui empêche son émancipation». Elle a enfoncé le clou en affirmant que «beaucoup des pseudos modernistes paraissent sous leur vrai visage quand il s’agit de la liberté de la femme pour choisir sa croyance et son code vestimentaire». 

Nizar Bennamate

Commentaires