L’ancien président de l’Allemagne, Horst Köhler, vient d’être officiellement nommé le 16 août au poste d’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres. Le secrétaire général de l’ONU avait informé le Conseil de sécurité de sa décision sans qu’aucun Etat n’émette des réserves, selon l’AFP.  

L’ancien président allemand, Hort Köhler (2004-2010), remplace son prédécesseur, l’américain Christopher Ross, qui avait démissionné en avril dernier, après un mandat tumultueux, notamment du côté marocain qui lui reprochait sa partialité en faveur des thèses algériennes.

C'est donc un autre Européen qui représentera le Secrétaire général de l'ONU dans cette région du monde, tiraillée entre les différents périls qu'on lui connît et un conflit artificiel, prolongé artificiellement sur des arguments superficiels. Le précédent, Peter Van Walsum, de nationalité hollandaise, avait été Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental du 29 juillet 2005 au 10 janvier 2009.

En 2008, il avait annoncé au Conseil de sécurité qu' "un Sahara occidental indépendant n'était pas une proposition réaliste", ajoutant à toute fin utile que la reprise des négociations directes entre les parties, relancées en 2007, à Manhasset, près de New York, "ne mène nulle part".

Van Walsum avait succédé à l'Américain James Baker, aux positions opaques sur la question, et Christopher Ross avait pris la place de Van Walsum, avec les résultats qu'on sait. Aujourd'hui, c'est un autre Européen qui monte à la manoeuvre, sachant que les Européens ont une meilleure connaissance de l'Afrique que leurs collègues américains, et qu'ils travaillent dans l'esprit du droit, dans le respect de l'Histoire et non dans la logique des intérêts... 

On attend donc la première visite de l'ex-chef d'Etat allemand dans la région pour mieux connaître les orientations à venir de l'ONU sur la question du Sahara.

NB et AB