Deux autres soldats marocains de la Minusca tués en Centrafrique

Deux autres soldats marocains de la Minusca tués en Centrafrique

Le contingent marocain serait-il visé, ciblé ? Les attaques meurtrières des anti-balaka se suivent et se ressemblent et, à l’arrivée, des morts parmi les soldats marocains de la paix. Après l’assassinat d’un militaire dimanche 23 juillet, deux autres ont été tués mardi 25 juillet, et un autre blessé.

Deux militaires du contingent des Forces Armées Royales (FAR) de la Mission Multidimensionnelle de Stabilisation des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA), ont donc été mortellement blessés mardi à 15h30, aux alentours de Bangassou, suite à une attaque par un groupe armé anti-Balaka d'un camion-citerne des FAR, de retour, sous escorte, d’une mission de ravitaillement en eau au profit de la population au titre de l’action humanitaire du contingent marocain, apprend-on auprès d'une source militaire. Un autre militaire a été légèrement blessé lors de cette attaque, précise la même source.

Cette attaque porte à trois le nombre de Casques bleus ayant perdu la vie et à quatre, celui des blessés à Bangassou au cours de cette semaine.

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en République centrafricaine et Chef de la MINUSCA a...

réagi à cet incident en déclarant : « Je suis choqué par ces nouvelles pertes en vies humaines et je condamne fermement cette violation flagrante du droit à la vie et du droit international ». Le Représentant spécial présente ses condoléances aux familles éprouvées et aux autorités marocaines.

 La MINUSCA exprime « toute sa solidarité et tout son soutien au contingent marocain déployé à Bangassou et félicite ses soldats de la paix pour leur courage et leurs immenses sacrifices qu’ils continuent de consentir dans l’adversité, pour la protection de toutes les populations civiles à Bangassou et dans d’autres parties du pays, quelle que soit leur identité ».

Pour rappel, l’assassinat d’un soldat de la paix sou uniforme de l’ONU est considéré comme un crime de guerre et son auteur est passible de poursuites judiciaires internationales. Après la mort de plus d’une dizaine de soldats marocains, en plus de celle d’autres militaires de nationalités différentes, on peut s’interroger sur la raison de la non-réaction, plus musclée, de l’ONU, dans ce pays où l’anarchie règne, malgré la présence de forces étrangères, onusiennes et françaises.

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