Dans la situation qui prévaut à al Hoceima depuis plusieurs mois, et surtout depuis près de cinquante jours, c’est à une véritable guerre des images que l’on assiste, entre celles montrant les forces de l’ordre essayant d’établir l’ordre public et celles des manifestants, et leurs soutiens, montrant des blessés, des douilles de grenades lacrymogènes…

S’il reste tout à fait déplacé de voir ces images de policiers envoyant en mai et en juin derniers des pierres sur les manifestants, au risque de les blesser, la vidéo ci-dessous montre une scène où des jeunes, des très jeunes hommes, à peine adolescents, s’en prendre à un peloton de policiers antiémeutes.

A regarder la taille des pierres, la physionomie des émeutiers, l’organisation de ces derniers (amoncellements de pierres, barrières…), on serait en...

droit de s’interroger sur leurs mobiles et objectifs. Nous sommes loin du hirak, légitime, et des revendications, encore plus légitimes.

Il faut le dire aussi, les images montrent des « casseurs » dont l’objectif est d’en découdre avec les représentants du « makhzen », lesquels ne répondent pas, encaissent et reculent (canon à eau également).

Par ailleurs, et selon un journaliste photographe d’une agence de presse internationale, le jeune homme blessé à la tête et transféré en urgence à Rabat, avec deux éléments des forces de l’ordre dans un état critique, aurait été atteint par un caillou. Le journaliste dispose de photos du jeune homme à terre, sans douille à côté de lui, mais avec plusieurs pierres. Le parquet d’al Hoceima a ouvert une enquête pour déterminer les circonstances des faits.

AB