Etrange journée que celle qu’a vécue al Hoceima ce jeudi 20 juillet. Une grande manifestation était prévue dans le cadre du Hirak, mais elle a été interdite par la préfecture de la ville le 17 juillet. Un imposant dispositif de forces de l’ordre était déployé, mais des jeunes ont malgré tout décidé de braver la police et de manifester. D’où des heurts, des arrestations, des tirs de grenades lacrymogènes et des blessés.

Voici le bilan de cette journée, selon un communiqué de la préfecture d’al Hoceima : « 72 éléments des forces publiques ont été blessés de degrés plus au moins graves suite à leur provocation et à des jets de pierres lancées par certains individus encagoulés, et 1 personnes parmi les manifestants ont été également blessées suite à l'usage du gaz lacrymogène ».

La préfecture de la ville explique également que malgré l’interdiction de la manifestation, « un groupe de 300 à 400 personnes, défiant cette décision d'interdiction, a tenté d'organiser une marche dans la province, au cours de laquelle...

certains éléments encagoulés ont procédé à la provocation des forces publiques et au jet de pierres sur ces éléments ».

De même source on ajoute que tous les blessés ont quitté l'hôpital à l'exception de deux éléments des forces publiques dont l'état de santé est jugé grave. Il s’agit d’un élément de la Gendarmerie royale et d’un autre de la police qui se trouvent selon les autorités dans un état grave et qui ont été évacués de l'hôpital Mohammed V d'Al Hoceima où ils recevaient les soins nécessaires, vers un hôpital de Rabat.

D'autre part, deux véhicules des forces publiques ont été endommagés et incendiés par certains manifestants à Ajdir.

 

AB