Voici quelques jours décédait à Tanger le Dr AbdelFettah Fares, généraliste qui tenait son cabinet dans le quartier de Beni Makada. Le médecin était connu dans son cercle professionnel et familial comme  un praticien philanthrope ; les pauvres, marginaux et défavorisés viennent de perdre un précieux soutien.

Né en  1950, le Dr Fares avait prêté le serment d’Hippocrate au milieu des années 70 et, depuis, il se tenait scrupuleusement aux prescriptions de ce serment. « Dans quelque maison que j'entre, j'y entrerai pour l'utilité des malades », disait Hippocrate, et ainsi procédait feu AbdelFettah Fares. 40 années durant…

Il était le représentant de la dernière génération des...

médecins généralistes humanistes, qui soignent pour le plaisir de guérir et de soulager, qui ne vendent pas leur science pour développer leur opulence mais pour alléger les souffrances. Médecin de quartier, guérisseur sans compter, ses amis et proches disaient de lui que son bonheur était de recevoir des malades et de les voir ensuite guéris, heureux.

Comme M. de Lapalisse, le Dr Fares est resté debout, vivant, jusqu’à sa mort… La veille de sa mort inattendue, il soignait encore, ne prenant pas garde aux risques auxquels il s’exposait de contracter une maladie.

C’est ce qui s‘est produit, le Dr Fares en est mort. Tanger le regrettera, sa famille et surtout ses malades aussi.

AB