L’OCDE publie son examen multidimensionnel du Maroc

L’OCDE publie son examen multidimensionnel du Maroc

Après la Côte d’Ivoire et le Sénégal, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dévoile une partie de son rapport, relatif à l’examen multidimensionnel du Maroc, ressortant les performances de l’économie nationale et les défis qui ralentissent son développement.

Le diagnostic de l’OCDE, examiné mardi 11 juillet par le chef du gouvernement, Saâdeddine El Otmani, en compagnie d’autres ministres,  indique que la croissance économique marocaine s’est stabilisée par rapport aux années passées, conduisant à la réduction du déficit public et à la maîtrise de l’inflation, et traduisant la vision du pays de « rejoindre les rangs des pays émergents ». De plus, ceci apparaît explicitement dans l’entrée en force du Maroc sur de nouveaux marchés internationaux, comme celui de l’automobile ou de l’aéronautique.

 Toutefois, tout n’est pas rose dans le rapport de l’OCDE. Entre autres défauts, on épingle « le dynamisme du développement marocain (qui) est insuffisant pour atteindre l’ambition affichée de rejoindre les pays émergents et, à terme, de converger avec les pays avancés ».

Ce qu’en pense le gouverneur de Bank al-Maghrib

S’étalant sur ce point, Abdellatif Jouahri, présent pendant la présentation du rapport, s’est...

étonné du fait que, malgré les efforts exceptionnels du royaume en matière d’investissement, dépassant même la part du PIB consacré par les pays asiatiques à cet effet, cela n’a guère beaucoup d’impact sur la croissance économique. Il faut donc trouver des explications à ce grand handicap pour l’économie marocaine, propose-t-il.

 Comme l’a remarqué l’OCDE, le Maroc souffre en plus de cela de défaillances au niveau de l’éducation, et Jouahri l’a également souligné. Selon lui, cela affecte grandement d’autres secteurs tels l’emploi et la croissance qui lui sont étroitement liés.

 En abordant la question de l’emploi citée dans le rapport, le gouverneur de Bank al-Maghrib a fait savoir qu’actuellement, plus de la moitié des ressources humaines au Maroc ne participent pas à la croissance du pays, s’interrogeant sur les causes de ce recul. En fait, ces causes sont claires et ont même été énoncées plus tôt par M. Jouahri : On tourne toujours dans un cercle vicieux composé de l’éducation, l’emploi et la croissance. Avec un niveau éducatif qui laisse à désirer, les ressources humaines non formées peinent à participer au développement économique du pays.

Wiam Amiri

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