Le Maroc entend étendre ses limites maritimes, en dépit de la RASD

Le Maroc entend étendre ses limites maritimes, en dépit de la RASD

Le gouvernement marocain a adopté, lors de son dernier conseil réuni jeudi 6 juillet, 2 projets de lois ainsi qu’un projet de décret, relatifs au domaine maritime du royaume. Le Maroc joue ainsi une autre carte pour défendre sa souveraineté, notamment sur le Sahara, en incluant l’espace maritime qui lui fait face dans l’arsenal juridique national.

Ainsi, l’objectif de ces projets d’extension du plateau continental, dont les textes ont été présentés par l’actuel ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita est essentiellement « d’actualiser et compléter les coordonnées géographiques relatives aux lignes de base et aux lignes de fermeture des baies sur les côtes marocaines ».

Grâce à de nouvelles données et des technologies scientifiques sophistiquées, la délimitation des eaux territoriales sera plus précise et en conformité avec les dispositions du droit international maritime, en cessant de se baser sur la ligne médiane comme principal repère de détermination des frontières maritimes. De plus, les nouveaux textes visent à délimiter la zone économique exclusive (ZEE), longeant la côte Atlantique au Sud du Maroc,...

et l’ajouter à l’arsenal juridique national, sous le regard consterné du Polisario.

En effet, le Front séparatiste pouvait bien attaquer le royaume, en vue de lui ôter le droit d’exploiter les ressources issues de ces côtes. Le Maroc n’a rien fait pour éviter cette éventualité, malgré sa ratification en 2007 de la convention sur le droit de la mer, adoptée en 1982 à Montego Bay en Jamaïque, qui lui attribue un délai de 10 ans pour revoir ses limites maritimes.

 Ce n’est qu’en 2013 qu’une commission a été mise en place par le ministre des Affaires étrangères Saâd-Eddine El Othmani, afin d’étudier ce dossier tellement complexe qu’il a nécessité l’appel d’une expertise technique internationale, mais en vain.

La demande marocaine d’extension du plateau continental de 200 km à 350 km, qui sera déposée devant les Nations Unies, est prévue de déplaire à plus d’un, puisque sans compter la RASD, l’Espagne et les îles lui appartenant créent aussi un problème, qui réduit considérablement les chances du Maroc de voir ses mers s’élargir.

Wiam Amiri

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