Le secrétariat général du PJD s’est réuni jeudi 6 juillet sous la présidence d’Abdelilah Benkirane, et les discussions ont essentiellement porté sur l’organisation du congrès général du parti, qui doit se tenir avant la fin de l’année et dont l’objectif principal est de désigner le secrétaire général pour la période allant jusqu’en 2021.

Le dispositif se met donc en place. Et pour décider de la date, des modalités et règlements du congrès, le secrétariat général a décidé de convoquer un Conseil national extraordinaire le 15 juillet prochain.

Cela fait près de deux mois que les réunions du secrétariat général sont suspendues, Abdelilah Benkirane n’ayant pas adressé de convocations aux membres. La semaine dernière, l’instance décisionnelle s’est réunie et a porté sur le renforcement de cette instance, et de Benkirane, par 4 nouveaux membres, qui équilibreront donc le rapport de force entre le chef...

du parti et le chef du gouvernement.

Saâdeddine El Otmani œuvre à être élu secrétaire général lors de ce congrès, et Abdelilah Benkirane aussi… Mais pour l’élection de ce dernier, il faudra amender les statuts du PJD, pour permettre un troisième mandat successif à l’actuel secrétaire général. C’est le sens de l’admission des 4 nouveaux membres, car pour étendre le nombre de mandats à trois, il faut que le congrès le décide, et donc que ce point soit ajouté à l’ordre du jour du congrès.

Les semaines à venir, et surtout le Conseil national du 15 juillet, promettent des débats houleux entre les partisans d’un secrétaire général qui ne veut pas partir et d’un chef du gouvernement qui, en toute logique, doit prendre les rênes du parti, ainsi que l’avait plusieurs fois indiqué… Benkirane. Mais il était alors chef du gouvernement.

Aziz Boucetta