L'Allemagne de Merkel n'est plus amie avec les Etats-Unis de Trump

L'Allemagne de Merkel n'est plus amie avec les Etats-Unis de Trump

Angela Merkel renie l’amitié des Etats-Unis pour l’Allemagne. La chancelière allemande a présenté lundi 3 juillet, son programme électoral pour les législatives de septembre prochain, considérant le pays comme partenaire seulement, et non pas en tant qu’ami comme elle l’avait affirmé en 2013. Une annonce qui augure d’un sommet du G20 plutôt tendu.

Il y a 4 ans déjà, l’Union chrétienne-démocrate, parti dont est issue la chancelière, a décrit les Etats-Unis comme l’ami le plus important d’Allemagne en dehors de l’Europe, observant que les liens entre les deux pays sont « la pierre angulaire » des relations internationales de la République fédérale.

Cependant, après le départ d’Obama et l’arrivée de Trump au Bureau ovale, les relations sont en froid et les mots chaleureux tombent à l’eau. Ce désaccord s’est clairement illustré lors de la visite de Merkel à la Maison Blanche en mars dernier, lorsque son hôte a tout simplement refusé de lui serrer la main. Ceci affectera certainement le bon déroulement du G20, qui débute ses travaux ce vendredi 7 juillet à Hambourg en Allemagne.

 Trump et Merkel s’y réunissent pour la 3ème fois, avec d’autres chefs d’Etats, afin de discuter de nombreuses problématiques telles que les échanges commerciaux, la migration, les dépenses de défense et les...

changements climatiques. Des discussions qui promettent de mettre en évidence la différence (qui crève les yeux déjà) des points de vue entre l’Allemagne et les Etats-Unis.

Durant ses innombrables sorties médiatiques, le président américain a maintes fois critiqué la politique migratoire « ruinante » d’Angela Merkel, qui avait (temporairement) ouvert les portes de son pays aux réfugiés syriens. Furieux contre cette initiative qui s’oppose à sa rhétorique anti-réfugiée, Trump a menacé d’imposer des droits de douane sur un constructeur automobile germanique.

L’atmosphère du G20 s’annonce donc pesante, faute aux divergences de l’Allemagne avec Trump. D’ailleurs, même les rapports de ce dernier avec le président chinois Xi Jinping, lui aussi présent au sommet, ne sont pas meilleures, surtout après le passage récent d’un navire de guerre américain en mer de Chine. De plus, le dirigeant américain rencontre pour la 1ère fois son homologue russe, Vladimir Poutine, histoire d’adoucir les angles de cette relation longtemps ambigüe.

Avec Berlin qui a refusé à Recep Tayyip Erdogan la demande, la semaine dernière, de s’adresser au peuple turc depuis l’Allemagne, la volonté américaine de sortir de l’accord de Paris, et les plus de 100.000 manifestants anti-sommet redoutés en marge du G20, le ciel n’est pas prêt de se dégager sur Hambourg.

Wiam Amiri

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