Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde a clos sa 20^ème édition qui s’est tenue du 29 juin au 1^er juillet à Essaouira, une édition qui a attiré 300.000 festivaliers et près de 300 journalistes, venus de partout dans le monde pour se délecter d’une musique gnaouie aussi bien traditionnelle que moderne.

 Le coup d’envoi du festival a été donné par une parade, sous le thème du Brésil à la rencontre de la musique Gnaoua, avec le brésilien Carlinhos Brown. Ses sons venus tout droit d’Amérique du Sud, mêlés à ceux des gnaouis marocains tels que Saïd et Mohamed Kouyou, ont été une parfaite introduction au fameux festival d’Essaouira.

Entre la place Moulay Hassan, la scène de la Plage, Borj Bab Marrakech, Dar Loubane et Zaouia Issaoua, des concerts bluffants ont fait la joie des spectateurs, ralliant des mâalems maîtres du legs ancestral gnaoui du genre de Mustapha Baqbou et Abdelkebir Merchane, et de jeunes artistes non moins experts en la matière tels que Houssam Guinéa et la Band of Gnawa,...

en plus de musiciens internationaux comme le français Titi Robin et Ray Lema du Congo.

 Neïla Tazi, fondatrice du festival, est fière de cet événement qui traduit une belle histoire marocaine, durant 20 éditions déjà. « La magie continue d'opérer pour le bonheur du plus grand nombre. Que ce soit sur scène ou dans le public, la jeunesse prend la relève », assure-t-elle.

 En marge des concerts, le Forum des droits de l’Homme du Festival a été conjointement organisé avec le Conseil national des droits de l’Homme. La Palestinienne Reem Fadda, les Marocains Youness Atbane, Nawal Slaoui, Nour-Eddine Lakhmari, Mohamed Nedali ou encore le Sénégalais Fodé Sylla ont débattu autour d’une thématique générale « Créativité et politiques culturelles à l’ère du numérique », concluant que «  l’art n’est pas élitiste, c’est l’accès à l’art qui peut l’être ».

 Ainsi, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde ferme ses portes, en attendant de les rouvrir l’an prochain, du 21 au 24 juin 2018, pour une 21^ème  édition, au grand plaisir de son public. D’ores et déjà impatient.