(vidéo) - La réunion houleuse de la direction du PJD

(vidéo) - La réunion houleuse de la direction du PJD

Jeudi soir 29 juin, s’est tenue, enfin, une réunion du secrétariat général du PJD, sous la direction d’Abdelilah Benkirane. La réunion a été houleuse, les participants clairement scindés en deux groupes, celui de Benkirane et celui de Sâadeddine El Otmani, chef du gouvernement et numéro 2 du parti. Au menu de la réunion, l’admission de quatre membres nouveaux au SG et l’organisation du congrès ordinaire

La réunion a donc commencé avec un Benkirane agressif, qui d’emblée a demandé l’admission de quatre nouveaux membres au sein du secrétariat général : Jamaa Moâtassim, son ancien chef de cabinet, Mohamed Hamdaoui, ancien président du Mouvement Unité et réforme et député, Said Khairoun, ancien parlementaire, et Abdelaziz El Omari, maire de Casablanca et ancien ministre. Les choses sont désormais claires.

Avec lui-même et 11 ministres, El Otmani dispose de la majorité au sein du secrétariat général formé de 22 membres. Benkirane le savait et a manœuvré. Les quatre nouveaux venus sont des soutiens à sa personne, surtout qu’ils ne sont pas ministres…

Le chef du gouvernement a compris la manœuvre et la réunion du SG a été...

particulièrement houleuse entre les deux camps, malgré les dénégations du secrétaire général adjoint Slimane el Omrani, qui réussit à maintenir une égale distance entre les deux camps. Mais de l’aveu même de Benkirane et vu son état d’énervement, les débats ont été animés, pour ne pas dire plus.

Et bien évidemment, deux des nouveaux porte-voix de Benkirane, Bilal Talidi et Amina Maelainine y ont été de leurs commentaires sur Facebook, l’un disant craindre un piège tendu au PJD pour l’affaiblir au gouvernement et le conduire à des élections qu’il perdrait, et l’autre affirmant que le véritable enjeu n’est pas dans les frictions entre membres, chose normale selon elle, mais dans la position du PJD à l’égard de la démocratie.

La course pour le congrès, et l’élection du secrétariat général, est donc ouverte, la logique voulant que ce soit le chef du gouvernement qui conduise les destinées du parti, comme cela était le cas durant ces cinq dernières années. Mais Benkirane refuse d’envisager la fin de sa carrière politique, en perdant la tête du parti après celle du gouvernement.

AB

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