La guerre entre le PAM et le PJD se poursuit en arrière-plan de la situation à al Hoceima

La guerre entre le PAM et le PJD se poursuit en arrière-plan de la situation à al Hoceima

Aujourd’hui vendredi 16 juin se tient à Tanger la conférence nationale sur al Hoceima, organisée par la Région Tanger-Tétouan-al Hoceima, à l’initiative de son président Ilyas el Omari. Le PJD boycotte cette conférence, et dénonce les agissements du PAM dans la ville, lequel PAM, par la voix de son secrétaire général, le même el Omari, a imputé la responsabilité des troubles au gouvernement sortant d’Abdelilah Benkirane…

Lors de son émission « Dayf al Oula », sur al Oula, mercredi 14 juin, Ilyas el Omari a imputé la responsabilité de la situation à al Hoceima au gouvernement sortant : « pendant 6 mois, on se battait à Rabat pour un portefeuille ministériel, et personne ne se préoccupait d’al Hoceima, personne ne voulait prendre la parole et dire et faire ce qu’il fallait… ».

Plus encore, el Omari révèle la lettre qu’il avait envoyé au chef du gouvernement Abdelilah Benkirane le 29 octobre 2016, le lendemain de la mort de Mouhsine Fikri, en sa qualité de président de Région, lui demandant des informations sur ce drame afin qu’il puisse lui, el Omari, aller devant la population d’al Hoceima et lui parler et lui expliquer les choses. Réponse de Benkirane, selon el Omari : « En vertu de...

la loi sur les Régions, il ne vous appartient pas de demander des informations au chef du gouvernement »… Cette réponse est intervenue le 4 novembre, 5 jours après la mort de Fikri, alors que la lettre d’el Omari avait été envoyée moins de 13 heures après.

Concernant la conférence de la Région, aujourd’hui, le PJD a décidé de ne pas y participer et le député d’al Hoceima Nabil Andaloussi a imputé toute la responsabilité de la situation à al Hoceima à la volonté de l’Etat d’imposer le PAM dans la région depuis 2009, contrairement aux souhaits de la population, laquelle population était sortie pour protester devant le siège de la commune après l’élection de son président (PAM).

Et le secrétariat provincial du PJD de prendre la relève, en décidant dans un communiqué de boycotter la conférence d’el Omari, ou de la Région, la considérant comme une manière de « botter en touche », et d’échapper à la responsabilité de cette situation.

Au final, et alors que les manifestations se poursuivent, contraignant les forces de l’ordre à plus d’interventions, les deux partis principaux du pays continuent de s’écharper, avec en filigrane l’hostilité personnelle que se vouent Ilyas el Omari et Abdelilah Benkirane.

AB

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