Horst Kohler, ancien chef de l’Etat allemand, confirmé comme Envoyé spécial au Sahara
L’ancien chef de l’Etat allemand et ancien directeur général du FMI Horst Kohler vient d’être nommé Envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU Antonio Gutteres au Sahara, en remplacement de Christopher Ross. Il aura à gérer la nouvelle donne du dossier du Sahara, avec le Maroc partie de l’Union africaine et la dernière résolution de l’ONU sur le Sahara.
D’origine paysanne modeste, Kohler a sur se hisser au plus haut niveau des économistes allemands, puis mondiaux, en devenant en 2000 directeur général du Fonds monétaire international, après avoir été nommé, en 1998, président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). En 2004, il quitte le FMI pour prendre la présidence fédérale de l’Allemagne, où il est resté jusqu’en 2010 et d’où il avait volontairement démissionné.
L’arrivée de Horst Köhler, 74 ans, à ce poste devenait une simple formalité depuis que le secrétaire général de l’ONU Antonio Gutteres a informé, la semaine dernière, le Conseil de sécurité de sa décision de le nommer sans qu’aucun pays ne fasse d’objection, signe de validation...
de cette nomination.
Kohler ne connaît pas très bien le dossier du Sahara, mais il est un passionné de l’Afrique et du développement du continent. Il avait eu à travailler avec l’actuel Secrétaire général de l’ONU quand il était premier ministre du Portugal et lui patron de la BERD.
Traditionnellement, les Marocains ont toujours mieux su se faire écouter et comprendre par les Européens, plus proches de la région et meilleurs connaisseurs de ses difficultés et surtout de sa complexité que les Américains. C’est le cas de Peter van Walsum qui avait affirmé en 2008 que l'indépendance du Sahara n'était pas, à ses yeux, « un objectif atteignable ». Et Antonio Gutteres, du temps où il était Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, avait visité les camps de Tindouf et était entré en conflit avec les Algériens qui refusaient le recensement des populations.
On peut donc s’attendre à une visite prochaine de l’Allemand en Afrique du Nord pour écouter les différentes parties, et impliquer l’Algérie et la Mauritanie, conformément aux dispositions de la résolution 2351 de l’ONU.
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