Al Hoceima : et finalement, Saadeddine El Otmani a parlé…
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- 01 juin 2017 --
- Maroc
Dans l’affaire al Hoceima, il y a des gens qui s’illustrent par leur verve, même excessive, comme Nasser Zefzafi, et d’autres qui se font remarquer par leurs silence, et c’est le cas de Saadeddine El Otmani. Qui a finalement parlé ! Et c’était en Conseil de gouvernement, tenu aujourd’hui 1er juin à Rabat. Verbatim.
« L’affaire d’al Hoceima est omniprésente dans nos esprits. On n’a jamais… mais également d’autres régions du pays… Des ministres se sont déplacés sur les lieux et ont supervisé de leurs yeux l’avancée des projets de développement y lancés. On a vu les projets qui ont commencé, mais qui ont un peu tardé, d’autres qui ont été lancés et qui respectent leurs timings » … Un peu laborieux et même hésitant.
A en croire le chef du gouvernement, « ces projets sont stratégiques, et la construction d’un hôpital ne se fait pas du jour au lendemain ». Certes, sauf que cela fait quand même quelques années que l’hôpital d’oncologie a été programmé… mais le chef du gouvernement ne l’était pas à cette époque. El Otmani précise ensuite que les projets sont suivis de...
près, et qu’ « ils seront menés à terme en fonction des moyens ».
« Je tiens des réunions régulières, avec un ministre, ou deux, pour suivre ces dossiers ». A l’entendre, on ne dirait pas qu’il parle, le chef du gouvernement, d’une ville qui bout et de ses habitants qui bouillonnent.
Puis Saadeddine EL Otmani insiste très logiquement sur le maintien de l’ordre et de le respect de la loi, ainsi que des procédures judiciaires pour les accusés « s’il devait y en avoir », avec une mention particulière au Conseil national (et surtout régional) des droits de l’Homme.
Puis, il achève son allocution par cette phrase : « Nous voulons rassurer l’opinion publique sur le fait que ces choses, nous essayons autant que possible de les suivre de la manière la plus adéquate ». C’est heureux de la part d’un chef du gouvernement.
Mais on retiendra qu’El Otmani n’a pas jugé nécessaire de se déplacer sur les lieux, afin d’expliquer de vive voix aux manifestant que leur ville est aujourd’hui prioritaire, et que les projets qu’ils ont demandé et qu’ils continuent de réclamer font désormais partie des priorités du gouvernement.
AB
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