Alors que la justice a prolongé de 48 heures la garde à vue de Nasser Zefzafi et de ses co-inculpés, le mouvement de contestation à al Hoceima a décidé à son tour de prolonger son action jusqu’à satisfaction des revendications sociales et libération de tous les détenus. Et pour souligner sa détermination, le mouvement a appelé à une grève générale dès ce jeudi 1^er juin.

Le mois de ramadan simplifie la tâche aux contestataires du Rif, en cela qu’après la prière des Tarawih, qui rassemblent des milliers de fidèles, tout le monde afflue vers la place Sidi Abed et brandit ses slogans. Deux demandes : libération des détenus et satisfaction des revendications sociales par le gouvernement.

Ce jeudi 1^er juin est un jour particulier car les habitants d’al Hoceima montreront s’ils répondent au mot d’ordre de grève générale. Si les dirigeants du mouvement qui ont...

remplacé Nasser Zefzafi sont écoutés, la ville devrait être paralysée aujourd’hui et les jours suivants. C’est ce que les habitants d’al Hoceima ont appelé une action d’escalade de leur mouvement.

Une des porte-parole du mouvement, Nawal Benaïssa, a affirmé que « nos demandes sont claires et simples, en plus d’être légitimes : construire une université pour permettre à nos jeunes de poursuivre leurs études sans avoir à se déplacer, et un hôpital oncologique avec du matériel qui fonctionne, pour soigner les trop nombreux cas de cancers enregistrés dans la région ». A la place, explique la militante, le gouvernement nous répond par une présence policière massive.

Pour rappel, la garde à vue de Nasser Zefzafi, arrêté lundi 29 mai, a été prolongée de 48 heures, jusqu’à demain vendredi donc, où le meneur du mouvement de contestation du Rif sera informé des charges qui pèsent sur lui.

Aziz Boucetta