La police disperse des manifestations et des sit-in de soutien au hirak du Rif

La police disperse des manifestations et des sit-in de soutien au hirak du Rif

Cela devait se produire, cela était attendu, et cela s‘est produit. 36 heures après l’arrestation de Nasser Zefzafi et d’une quarantaine de personnes, plusieurs manifestations et autres sit-in devaient être organisés ici et là au Maroc, et entre autres devant la préfecture de police de Casablanca et devant le siège de la Brigade nationale de la police judiciaire à Casablanca, où Zefzafi serait détenu. La police est intervenue.

Tout rassemblement de plus de deux personnes était interdit, ce mardi 30 mai au soir à Casablanca, devant les sièges de la police et de la BNPJ à Casablanca. Passants, journalistes, photographes étaient priés de quitter les lieux,  bousculés au besoin…

La contestation ne s’est pas calmée avec l’arrestation de Nasser Zefzafi, bien au contraire. Les mouvements de solidarité se multiplient, surtout quand on sait que cet homme risque de très lourdes...

peines de prison après son intervention à la mosquée d’al Hoceima, vendredi 26 mai.

Selon le journaliste Omar Radi, présent sur les lieux mardi 30 mai, devant la préfecture de police, « Les policiers sont intervenus dès l’arrivée des premiers manifestants et ils nous ont poussés vers le jardin attenant à la préfecture de police. Là, il fait noir, et les policiers ont frappé, à coups de bottes et de gifles, insultes à l'appui. Plus tard, nous nous sommes retrouvés à environ 300 personnes, Place Maréchal ».

D’autres actions se sont déroulées dans plusieurs villes, à Fès, Marrakech, Rabat… mais c’est à al Hoceima que les manifestations étaient les plus imposantes, réunissant plusieurs centaines de personnes, « des milliers » selon des témoins, et tout le monde criait autant « nous sommes tous Zefzafi », que « silmiya, silmiya » (pacifique) ou encore « non à la hogra ».

 

Commentaires