Manifestations et sit-in de soutien aux détenus d’al Hoceima dans plusieurs villes (photos)

Manifestations et sit-in de soutien aux détenus d’al Hoceima dans plusieurs villes (photos)

Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech… dans plusieurs villes, des actions de soutien aux détenus récemment interpellés à al Hoceima ont été organisés, et dispersés par la police, plus ou moins brutalement. Les mots d’ordre sont partout les mêmes, et tournent autour des mêmes thèmes, la libération des personnes arrêtées et la satisfaction des revendications économiques et sociales.

De quelques dizaines à plusieurs centaines, en fonction des villes, les manifestations se sont déroulées dans le calme, sous la surveillance de la police qui est intervenue, par exemple, à Rabat, pour empêcher une manifestation, transformée en sit-in.

« Nous sommes tous Zefzafi », « Dignité », « Cessons de jouer avec le sort du pays »… drapeaux amazigh, drapeaux du Maroc, les manifestations sont plutôt bon enfant, mais on sent une certaine inquiétude qui point dans les esprits, face à l’inconnu.  Comment tout cela se terminera-t-il, s’interrogent les gens, dans la rue ou sur les réseaux sociaux.

A al Hoceima, des manifestations ont eu également lieu ce samedi, premier jour du ramadan, mais sans incidents, « les policiers (étant) partout », selon des témoins sur place. Selon l’AFP, « après une journée calme, marquant le premier jour du mois de jeûne de ramadan, des incidents ont éclaté, samedi soir tard, quand des groupes de jeunes, ont commencé à se rassembler aux cris de "Vive le Rif" et


à converger vers le centre-ville. Les forces anti-émeutes sont intervenues presque immédiatement pour les disperser violemment à coups de matraques. "
Pourquoi vous nous tapez ?", s'exclamait l'un de ces manifestants, tandis que la plupart reculaient sous les coups, se mettaient à couvert dans les ruelles, et que d'autres lançaient des pierres sur les policiers. Les incidents ont duré près d'une heure, et ont cessé vers minuit. Des heurts similaires ont été signalés dans la ville voisine d'Imzouren, où les forces de l'ordre sont là aussi intervenues pour disperser les rassemblements, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ».

A Tanger, cependant, et contrairement aux autres villes du centre, les forces de l’ordre sont intervenues, certains éléments de la police étant en civil, ce qui a causé des bousculades et des empoignades, mais aucun blessé n’est comptabilisé.

Pour l’instant, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit reste toujours silencieux, se contentant d’envoyer la force publique encadrer les sit-in. Mais avec le  mois de ramadan, les rassemblements seront très difficiles à cadrer car tous les soirs, les gens vont aux prières des Tarawih, puis sortent dans les rues.

 

 

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