Près de 40% des détenus à Fès-Meknès en détention provisoire

Près de 40% des détenus à Fès-Meknès en détention provisoire

Ils sont 38% des pensionnaires des établissements pénitentiaires de la région Fès-Meknès à être en détention provisoire, selon la Commission régionale des droits de l'Homme de Fès-Meknès (CRDH), durant la commémoration de la Journée africaine sur le sujet.

Abdelmajid Makni, président de la Commission régionale des droits de l'Homme de Fès-Meknès (CRDH), a en effet indiqué que le nombre des personnes en détention provisoire dans l'ensemble des établissements pénitentiaires du Maroc s’élève 80.410 à la date du 18 avril, ce qui représente près de 40% du total des détenus.

Ces personnes sont détenues pour divers délits et crimes dont les agressions (14.283), vol et escroquerie (22.876), atteinte aux mœurs (7.005), accidents de la route et de la circulation (216) et autres (1.686).

Ajoutant que quelque 17.126 personnes sont placées en garde à vue au niveau de la région de Casablanca, 15.041 à Salé, 12.110 à Fès-Meknès et 457 à Laâyoune-Sakia El Hamra.

 Dans son rapport intitulé « La crise des prisons : une responsabilité...

partagée » publié en 2012, le CNDH avait souligné que le recours excessif à la détention provisoire constitue la première cause du surpeuplement carcéral, a rappelé Abdelmajid Makni.

 Par ailleurs, la même source a déclaré que le rapport a recommandé d’accélérer les procédures relatives aux détenus placés en détention provisoire au niveau de l’instruction que du jugement, de programmer la construction de prisons spécialement pour les détenus placés en détention préventive, et ceux condamnés à des peines courtes dans la circonscription de chaque tribunal de première instance.

Le ministre de la justice sortant Mustapha Ramid avait rappelé que « plus de 40% de la population carcérale est composée de personnes emprisonnées dans le cadre de procédures de détention provisoire ».

Selon les chiffres du ministère de la Justice, chaque année, 4.000 personnes en moyenne sont placées en prison dans le cadre de la détention préventive, mais sont acquittées par la suite. Un niveau élevé de détention préventive qui contribue à la surpopulation carcérale.

 

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