Etats-Unis : plus de 150 entreprises montent à l'assaut de la Maison Blanche, contre le décret migratoire

Etats-Unis : plus de 150 entreprises montent à l'assaut de la Maison Blanche, contre le décret migratoire

Elles sont plus de 150 entreprises, et très exactement 162, exerçant toutes ou presque dans les nouvelles (et hautes) technologies, à avoir renouvelé leur rejet de la politique migratoire du président Donald Trump. On trouve parmi elles des mastodontes tels que Facebook, Google ou encore Microsoft, et qui ont pris parti par écrit, dans un document dont les avocats se saisiront et que les juges utiliseront.

Pour les dirigeants de ces entreprises, le décret présidentiel, signé puis révisé, mais toujours aussi contesté, « inflige des dommages substantiels aux entreprises américaines, à leurs salariés et à l'ensemble de l'économie », lit-on dans ce document, immédiatement transmis à une cour d'appel de Virginie.

Cette dernière soit statuée sur la légalité du décret, qui veut interdire l'entrée aux Etats-Unis des réfugiés et des ressortissants de six pays musulmans mais fait l'objet d'un bras de fer judiciaire. Un juge fédéral d'Hawaï avait notamment bloqué son application courant mars.

Parmi les arguments déployés par les multinationales signataires, on rappelle notamment que les Etats-Unis sont « une nation d'immigrants » et évoque la contribution de ces immigrés dans la vie économique, politique, culturelle et sportive du pays.

Le document affirme notamment que le décret nuit à la capacité des entreprises américaines à rivaliser sur...

la scène internationale et à recruter des salariés talentueux, et donne aux multinationales une incitation à s'installer et à embaucher en dehors des Etats-Unis.

On y retrouve de nombreuses entreprises technologiques de toutes tailles, avec des acteurs historiques du secteur comme Intel, Hewlett Packard Enterprise, eBay ou Yahoo!, la figure de proue de la vidéo en streaming Netflix, les sociétés du milliardaire ElonMusk, SpaceX et Tesla, ou celles de Jack Dorsey, Square et Twitter, ainsi que de nombreuses startups en vue comme Airbnb, Fitbit, GoPro, Pinterest, Snap, Uber...

La liste comprend aussi quelques acteurs ne faisant pas partie du secteur technologique, comme le spécialiste des yaourts Chobani.

Le secteur technologique avait déjà massivement pris position en début d'année contre la première version du décret, inquiet autant des conséquences immédiates que du précédent qu'il pourrait créer pour un secteur reposant énormément sur des talents étrangers.

La nouvelle offensive intervient au lendemain de la signature par Donald Trump d'un nouveau décret visant cette fois à réformer l'attribution de visas très prisés du secteur technologique, dont les célèbres H-1B, des permis de travail destinés aux scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques, qui sont en particulier une passerelle pour de nombreux Indiens attirés par la Silicon Valley.

(Avec AFP)

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