El Otmani « explique » son gouvernement, et met les points sur les « i » avec les députés PJD
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- 14 avril 2017 --
- Maroc
Dans une ambiance délétère au sein de sa formation, le PJD, le chef du gouvernement Saadeddine El Otmani a rencontré ce vendredi les députés de son parti, et il en a profité pour mettre les choses au point, et revenir sur les différentes critiques qui ont suivi la formation de son gouvernement.
Ainsi, il a expliqué que son parti s’est maintenu au gouvernement, en le conduisant certes, mais aussi au niveau des autres départements qu’il détenait déjà, et avec les dirigeants qui y figuraient, à l’exception des maires de Casablanca et de Fès. « Accepter de siéger au gouvernement ne se justifie ni par la peur, ni par l’appréhension de reconduire un autre mandat gouvernemental, et encore moins dans une volonté de positionnement… Etre présent au gouvernement est une victoire pour le PJD », a affirmé le chef du gouvernement, ajoutant, dans une sorte de réponse à ses détracteurs au sein de son parti, que « la place que détient le PJD dans ce gouvernement, et du fait qu’il a été classé premier aux élections, reflète exactement la volonté populaire ».
Quant à lui, dans sa position...
de chef de l’Exécutif, il tiendra et défendra le principe de l’autonomie et de l’indépendance dans ses prises de décisions, tant sur les plan politique que constitutionnel.
Ces jours derniers, son prédécesseur Abdelilah Benkirane avait enjoint à son groupe parlementaire de défendre et de soutenir le gouvernement, mais de veiller aussi à maintenir l’esprit des réformes, ainsi que d’œuvrer à la poursuite de toutes les politiques déjà engagées. Il avait même dit qu’ « on ne peut qualifier El Otmani de félonie, car le mot est dur et nécessite des preuves ». La charge était lourde…
On peut voir donc dans ces échanges indirects entre les deux hommes, par groupe parlementaire interposé, une lutte dans la perspective du prochain congrès du PJD. En effet, et à son tour, El Otmani a affirmé aujourd’hui que son gouvernement s’inscrira dans la continuité de l’action de celui de Benkirane, et que « aucune des composantes de la majorité n’est revenue sur ces réformes, comme celles de la compensation… Je ne sais pas d’où viennent les informations distillées dans la presse sur un recul par rapport à ces réformes »…
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