L'ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Michael Flynn, pourrait témmoigner contre son patron

L'ex-conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Michael Flynn, pourrait témmoigner contre son patron

Selon le Wall Street Journal du jeudi 30 mars, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Michael Flynn, poussé à la démission en février, a proposé sa déposition au FBI et aux parlementaires enquêtant sur les liens de proches de Donald Trump avec la Russie durant la campagne électorale. Il a toutefois demandé une immunité en échange de sa collaboration.

« On ignore si Michael Flynn a proposé de parler d’aspects spécifiques du temps qu’il a passé à travailler pour M. Trump, mais le fait qu’il cherche une immunité indiquerait que Michael Flynn sent qu’il pourrait faire face à des ennuis judiciaires après son bref passage au poste de conseiller à la sécurité nationale », explique le quotidien newyorkais qui cite un responsable.

Si l’offre du général Flynn n’a pas encore été acceptée au Sénat et à la Chambre des représentants, elle reste très étrange de la part d’un homme qui, en pleine campagne présidentielle, en septembre, avait dit de certains proches d’Hillary Clinton qui avaient reçu une immunité que « quand on vous accorde une immunité, cela signifie que vous avez probablement commis un crime ». Or, l’intelligence avec une puissance extérieure, en l’occurrence la Russie, peut être considérée comme un crime, et c’est pour ses liens supposés avec des Russes en septembre et en octobre qu’il avait été poussé à la démission. Ce qu’il avait considéré comme un lâchage de Trump et de son équipe.

Forcé de démissionner le 13 février, après la révélation de contacts répétés avec l'ambassadeur russe aux Etats-Unis durant la campagne du milliardaire newyorkais, Mike Flynn a pensé à cette proposition car il sent l’étau se resserrer autour de lui dans cette affaire, et il songe à se protéger. En effet, des enquêtes parlementaires et du...

FBI s'intéressent à l'ingérence russe dans la campagne présidentielle de 2016, et notamment à d'éventuelles collusions entre l'entourage de Donald Trump et des responsables russes, ce que le président américain dément.

Le enquêteurs parlementaires et ceux du FBI n’ont pas encore donné leur accord pour cette offre, affirmant poursuivre leurs investigations, afin de mieux comprendre cette affaire à rebondissements, et afin aussi de préciser quels seraient les termes de l’accord avec l’ancien responsable de la sécurité nationale US. « Le général Flynn a certainement une histoire à raconter, et il veut vraiment le faire, si les circonstances le permettent », a déclaré son avocat.

Il est fréquent que les témoins exigent l'immunité en échange de leur témoignage pour s'assurer que leurs mots ne pourraient pas être utilisés par la suite pour les poursuivre. En vertu de la loi fédérale, le Congrès peut accorder aux témoins l'immunité pour leur témoignage, mais les législateurs ne le font normalement qu'après avoir consulté les procureurs, sachant que ceux-ci savent pertinemment qu’ils auraient toutes les difficultés du monde à inquiéter quelqu’un protégé par un tel accord.

De quoi est accusé le général Flynn ? De contacts téléphoniques avec des responsables russes, dont l’ambassadeur à Washington  Sergey  Kislyak à la fin de l'année dernière avec, l'ambassadeur de Russie. Dans l'un des appels, les deux hommes ont discuté des sanctions que l'administration Obama a imposées à la Russie en réponse aux actions supposées avoir été menées par le gouvernement russe pour perturber l'élection présidentielle. Flynn avait fait conseiller au président Vladimir Poutine de ne pas réagir ni appliquer la règle de réciprocité. Plus tard, interrogé par le vice-président Mike Pence, Michael Flynn a admis avoir l’induit en erreur, en disant que lui et l'ambassadeur n'avaient échangé que des plaisanteries de vacances.

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