Après les Etats-Unis, c’est la campagne électorale française qui serait visée par la Russie
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- 30 mars 2017 --
- International
Après les soupçons insistants d’une implication des services russes dans la présidentielle américaine, voici venu le tour de la France. En effet, le républicain Richard Burr, président de la commission du Renseignement du Sénat américain, chargée d'enquêter sur l'ingérence de la Russie dans la présidentielle américaine, a affirmé ce 29 mars que Moscou était également « activement impliqué » dans la campagne électorale en France.
Or la préférence du Kremlin va bien évidemment vers François Fillon et Marine Le Pen, pour leurs positions respectives sur le conflit syrien et sur l’euroscepticisme, en plus des liens personnels qui les lient au président russe Vladimir Poutine, qui vient de recevoir la cheffe du Front national français. Et, de fait, indique Richard Burr, « l'audition prévue au Sénat a spécifiquement cela en tête, à savoir mieux informer le public et non seulement dans notre pays mais aussi à travers le monde, sur ce que prépare la Russie ».
Ainsi, pour les membres...
de cette commission, l’implication des Russes dans les campagnes électorales de certains pays européens (France, Allemagne, Pays-Bas…) ne fait pas de doute, et ils sont confortés en cela par les services de renseignement américains, qui avaient déjà tiré la sonnette d’alarme voici plusieurs semaines déjà. « Des manœuvres à la fois publiques et dissimulées sont menées en Allemagne et en France, et ont déjà été menées ces derniers temps au Monténégro et aux Pays-Bas », insiste Richard Burr.
Qu’en dit le Kremlin, accusé de laisser fabriquer et diffuser des « fake news » (fausses informations) dans les pays européens en pré-campagnes électorales ? Le 24 mars, Vladimir Poutine recevait Marine Le Pen à Moscou. Et à cette occasion, il avait démenti toute accusation d'ingérence russe dans la campagne électorale française, expliquant simplement vouloir « communiquer avec les représentants de toutes les forces politiques » de France. Certes, mais c’est Marine Le Pen qu’il a reçue dans son bureau à Moscou…
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