Saadeddine El Otmani explique où en sont les concertations gouvernementales

Saadeddine El Otmani explique où en sont les concertations gouvernementales

Le nouveau chef du gouvernement est plongé dans sa tâche de formation du gouvernement, essayant de ne pas prêter attention à tout ce qui se dit et s’écrit sur les noms et l’effectif du gouvernement. Aujourd’hui, tout cela n’est que rumeur donc. Les six partis de la coalition gouvernementale en sont encore à l’architecture du gouvernement.

Contacté par PanoraPost, Saadeddine El Otmani a répondu que « pour former un gouvernement, il faut trois étapes, la mise en place de l’architecture gouvernementale, c’est-à-dire la structuration des différents pôles (social, économique, financier…) et les départements qui seront maintenus, créés ou supprimés », avec la détermination du poids de chaque parti de la coalition, à travers l’attribution d’un certain nombre de départements ministériels ou de secrétariats d’Etat.

« Ce qui se dit actuellement dans les médias et ailleurs sur l'affectation de tant de départements à tel parti ou sur les noms d'éventuels ministres qui circulent ne repose sur rien, puisqu'il n'y a pas encore d'accord au niveau de la coalition », précise Saadeddine El Otmani. Si c'est lui qui le dit...

Ensuite, « on passe à la phase de l’affectation des départements aux partis, une phase qui a également sa difficulté », explique le chef du gouvernement. Cette étape est effectivement une autre paire de...

manches, car il s’agit de satisfaire les appétits des partis politiques et réduire autant que possible la pression de ces appétits et autres egos sur les chefs de partis membres de la coalition. Seul le PJD a une procédure démocratique, élective à plusieurs étages, et ne laissant place à aucune possibilité de contestation ou de népotisme.

Ce n’est qu’enfin, dans une troisième phase, que des noms sont mis pour chaque ministère ou secrétariat d’Etat. Et là aussi, on peut deviner la difficulté. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’être ministre.

Or, si l’on devait croire en ce délai de 15 jours qui aurait été donné à Saadeddine El Otmani depuis sa nomination  – ce qu’il n’a pas confirmé – il en reste deux. Mais tout le monde sait que le plus difficile a été fait, en l’occurrence l’accord sur les composantes de la majorité, qui avait nécessité 5 mois d’attente et la tête d’un chef du gouvernement.

Or, même si les trois phases comportent certainement leurs difficultés, occasionneront sûrement des retards et créeront sans aucun doute des frictions, on peut envisager de laisser un peu de temps à El Otmani car, dans une autre configuration, les choses seraient bien plus, et inutilement,  compliquées.

AB

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