Les messages de Saadeddine El Otmani dans sa présentation de la nouvelle majorité

Les messages de Saadeddine El Otmani dans sa présentation de la nouvelle majorité

Et ainsi donc, c’est fait ! Il n’y a plus de blocage gouvernemental, puisque ce samedi 25 mars, le chef du gouvernement désigné Saadeddine El Otmani est apparu dans la salle de conférences de son parti, le PJD, en compagnie des cinq chefs de partis qui formeront sa nouvelle majorité, soit ceux de la coalition sortante (RNI, MP et PPS), plus l’UC et, finalement, l’USFP, en plus de Mustapha Ramid pour le PJD. Il a prononcé une allocution dans laquelle il a expliqué les choses.

Il a commencé par louer l’action de son prédécesseur à cette fonction, Abdelilah Benkirane, revenant sur les mots employés par le roi dans le communiqué du 15 mars, dans lequel le (toujours) chef du gouvernement chargé des affaires courantes a eu droit aux éloges du chef de l’Etat. C’est entouré des six personnalités que sont Aziz Akhannouch (RNI), Mohand Laenser (MP), Mustapha Ramid (PJD), Nabil Benabdallah (PPS), Mohamed Sajid (UC) et Driss Lachgar (USFP) que Saadeddine El Otmani lisait son texte.

L’entrée de l’USFP au gouvernement a été particulièrement remarquée, de même que l’on pourra remarquer les visages fermés des 7 personnages sur l’estrade (dont El Otmani). La satisfaction d’avoir mis un terme au blocage gouvernemental, ou « benkiranien », est claire, mais l’heure n’est pas à la bonne humeur. Il va falloir, dans les mois qui viennent apprendre à travailler ensemble dans ce gouvernement fait d’islamistes, de progressistes, de modernistes, et d’autres.

El Otmani a annoncé que cette étape d‘accord préliminaire, et primordiale pour lever...

le blocage, étant achevée, il faut passer maintenant aux étapes suivantes, à savoir l’architecture du futur gouvernement en premier puis ensuite l’affectation des différents portefeuilles ministériels aux partis formant la majorité et, enfin, la proposition des noms des ministres que le roi nommera officiellement en vertu des dispositions constitutionnelles.

El Otmani a déroulé les grandes lignes du programme de son gouvernement, qui sont les mêmes partout dans le monde : L’amélioration qualitative de l’administration,  l’éducation, la santé, la lutte contre la corruption, l’emploi, en plus de la priorité à accorder à la politique africaine du royaume.

Au terme de son allocution, les 7 responsables ont quitté l’estrade. Alors que les journalistes voulaient poser leurs questions, ils n’ont plus trouvé personne face à eux pour y répondre. Les sourires de circonstance ont disparu et la tension était là, avec l’ombre de Benkirane qui planait. Il faudra attendre les jours qui suivent pour être fixés sur l’ossature du futur gouvernement et les ministres qui y entreront.

Plus tpot dans lamême journée du samedi, El Otmani avait expliqué à ses pairs du PJD, réunis pour désigner leurs ministres, que l'entrée de l'USFP au gouverbnement était une décision "souveraine", une manière de dire qu'elle lui a été suggérée. or, qui peut suggérer des choses au chaf du gouvernement désigné ? Il y en a deux : le roi, jouant son rôle d'arbitre pour accélérer les choses, ou Abdelilah Benkirane, pour permettre à son parti de sortir de l'impasse où il l'a placé.

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