(Vidéo) - La nervosité, et la résignation, d’Abdelilah Benkirane

(Vidéo) - La nervosité, et la résignation, d’Abdelilah Benkirane

Il n’est plus chef du gouvernement désigné et chargé de former le nouveau cabinet, mais il est toujours chef du gouvernement du royaume du Maroc. Abdelilah Benkirane est également le secrétaire général du PJD. Et c’est à ce titre qu’il a accordé un entretien aux médias à l’issue de la réunion du secrétariat général de son parti, ce jeudi 23 mars.

Il a ainsi affirmé que « l’étape qui était la mienne est finie, avec ses aspects positifs et négatifs, avec ses bonnes positions, s’il y en a eu, et ses erreurs, s’il y en a eu aussi. Mon heure est passée, finie »… Mais, interrompu par un individu qui se trouvait là, et qui a cru rétorquer que « non, elle n’est pas finie », Abdelilah Benkirane l’apostrophe avec une rare violence devant les caméras : « S’il te plaît, ce n’est pas toi qui fait une déclaration… un peu de respect je te prie ! Tu ne respectes ni le chef du gouvernement, ni le secrétaire général du PJD ! Ce n’est pas bien de t’impliquer dans mes déclarations … ET si tu me respectes comme tu le dis, alors tais-toi, et attends que je termine ce que j’ai à dire ! ». Il est très rare que Benkirane apostrophe, voire sermonne un journaliste de cette manière, face aux caméras,...

avec la mine des mauvais jours, les yeux clignant sans arrêt, et le célèbre sourire et/ou éclat de rire disparu.

Puis le chef du gouvernement  poursuit son propos : « Cette étape est donc finie… mais pas moi… moi, je suis toujours là, grâce à Dieu… je suis toujours chef du gouvernement chargé des affaires courantes et je suis toujours secrétaire général du PJD. Mais je le redis, cette étape passée est révolue, avec ses données et ses conditions… Et donc, aujourd’hui, après que le roi ait désigné le Dr Saadeddine El Otmani, c’est ce dernier qui devient l’interlocuteur au sujet du gouvernement, et il partage en cela la responsabilité des décisions avec son parti, représenté par le conseil national et par le secrétariat général. C’est à ces instances qu’il revient d’évaluer l’intérêt de leur pays et de leur peuple, de même que celui de leur parti, dans ces circonstances. Et je suis membre de ces instances. Je les remercie de m’avoir soutenu dans mes positions et mes conditions, lorsque j’étais en situation. Aujourd’hui, le responsable est le Dr Saadeddine El Otmani ».

Un autre Benkirane, donc, que celui que l’on voit aujourd’hui. Nostalgique certes, affligé certainement, nerveux sans aucun doute, mais un Abdelilah Benkirane qui agit comme un homme d’Etat, finalement…

 AB

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