Les messages politiques d’Aziz Rabbah et de Mustapha Ramid

Les messages politiques d’Aziz Rabbah et de Mustapha Ramid

S’il est un grand gagnant suite à l’éviction d’Abdelilah Benkirane et à son remplacement par Saadeddine El Otmani, c’est bien l’ancien ministre de l’Equipement, du Transport de la Logistique, député-maire de Kenitra, Aziz Rabbah. A défaut d’avoir été désigné chef du gouvernement, il en aura été un sérieux challenger, et son nom était sur toutes les lèvres, même si ses chances étaient minimes. Aujourd’hui, il a de la visibilité, et distille des messages politiques. De même que son collègue Mustapha Ramid.

Ainsi, juste avant l’ouverture des travaux du Conseil national extraordinaire du PJD, ce samedi 18 mars, qui devait « examiner la situation, et prendre la décision adéquate », selon les termes du Secrétariat général qui a convoqué ce Conseil, Rabbah s’est exprimé, longuement, devant les médias. Il a dit, l’air de rien, cette phrase : « Les conditions ont changé au sein du PJD,… Nous étions avec Abdelilah Benkirane, aujourd’hui, nous sommes avec Saadeddine El Otmani. La donne a évolué au PJD, il faut que cela soit pareil chez les autres, pour que la politique ait un sens. Comprenne qui pourra… ».

Concernant les concertations avec les partenaires politiques, Aziz Rabbah a ajouté ceci : « Nous soutiendrons Saadeddine El Otmani, et nous n’allons pas lui lier les mains dans cette étape. Il discutera avec les autres selon...

la même logique que Benkirane, même si le style est différent. J’espère que nos interlocuteurs prendront conscience des changements qu’il y a eu… ».

Rabbah a également expliqué que le nouveau chef du gouvernement se tiendra aux décisions de la direction du PJD, et que les concertations iront dans la logique de la reconduction de la majorité sortante. Et, a-t-il ajouté pour mieux se faire comprendre, « nous avons fait des concessions pour des questions qui engagent le Maroc, mais ce n'est pas le cas de la formation du gouvernement ».

Tout et son contraire donc, mais on retiendra que « le PJD ne liera pas les mains du nouveau chef du gouvernement désigné », et « les autres doivent aussi évoluer ». Le parti a compris ce qu’il aurait à perdre en cas de non aboutissement des concertations que mènera El Otmani…

Quant à Mustapha Ramid, ministre de la Justice et dirigeant de premier plan du PJD, il estime que « le roi a usé deux fois de la méthodologie démocratique, en choisissant d'abord le secrétaire général du parti, puis ensuite son numéro 2, le président du Conseil nagtional... Cela étant, lors du Conseil national de ce jour, des avis divergents se sont fait entendre, mais la ligne générale est celle qui a été tracée par le secrétariat général ».

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