Abdelilah Benkirane n'est plus chef du gouvernement, et un autre dirigeant du PJD le remplacera

Abdelilah Benkirane n'est plus chef du gouvernement, et un autre dirigeant du PJD le remplacera

Laconique. Le roi Mohammed VI a relevé Abdelilah Benkirane de ses fonctions de chef du gouvernement et il désignera pour le remplacer une autre personnalité au sein du PJD. C’est en ces quelques mots que la carrière de celui qui aura dirigé le gouvernement du royaume durant 5 ans prend fin, sous la forme d'un communiqué du Cabinet royal.

On attend donc dans les prochaines heures le nom de celui qui prendra la relève d’Abdelilah Benkirane,et qui devra s’atteler à la tâche difficile de former un gouvernement. Cela passera par une négociation avec Aziz Akhannouch, pour tenter de le convaincre de renoncer à son exigence d’intégrer l’USFP au gouvernement.

Mais qui sera-t-il, le futur chef du gouvernement, et pourquoi son nom n'a-t-il pas été annoncé ? Par sa décision, le chef de l'Etat reste totalement dans la lettre et l'esprit de l'article 47 de la constitution, qui dit que le roi choisit le chef du gouvernement au sein du parti arrivé premier au scrutin législatif. En révoquant Benkirane, le roi ne se défait...

pas du parti, mais d'une personne, laquelle l'avait elle-même rappelé samedi dernier à Oualidia : « le roi a décidé de me nommer, et il aurait pu nommer Ramid, El Otmani, Rabbah, Yatim, et il peut faire ce qu’il veut ; s’il veut changer son avis, je n’ai rien à dire, mais la volonté du peuple doit être respectée ». Et c'est exactement ce que vient de faire le roi...

Reste à savoir comment réagira le PJD. Le parti n'aura pas d'autre choix, s'il veut éviter un bras de fer avec le palais et avec la société,  que de saisir la perche tendue par le chef de l'Etat, et se réunir en instances pour proposer le nom du futur chef du gouvernement. Il en sortira grandi, respectueux des règles démocratiques et constitutionnelles et politiquement responsable ; de son côté, le roi acceptera très certainement le choix qui pourrait lui être proposé, et la page Benkirane sera tournée, en mettant un terme à cette très anormale situation d'un blocage institutionnel de 5 mois.

Nous y reviendrons.

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