Les contre-vérités de Me Ziane sur… tout et tout le monde !

Les contre-vérités de Me Ziane sur… tout et tout le monde !

Tout le monde, ce sont les parlementaires, les personnels politiques, Aziz Akhannouch, Driss Jettou… Me Mohamed Ziane est le chef du parti marocain libéral qui est connu pour ses sorties tonitruantes, et toujours totalement imprévisibles.

Pour l’ancien ministre des droits de l’Homme, Aziz Akhannouch a délibérément « grugé » l’Etat en signant un contrat de hedging en catimini, durant les 15 jours où il avait occupé les fonctions de ministre des Finances par intérim, suite à la sortie de l’Istiqlal du gouvernement en 2013.

Renseignement pris, le ministre de l’Agriculture, et des Finances par intérim, avait effectivement travaillé sur ce contrat, mais à titre consultatif, car c’était son collègue aux Affaires générales, le PJDiste Najib Boulif, qui était à la manœuvre. Et ce que ne dit pas Mohamed Ziane, par ce qu’il l’ignore ou veut l’ignorer,  c’est que l’affaire avait été conduite du début à la fin par Najib Boulif, ministre PJD alors en charge des Affaires générales, et par le ministre de la Communication Mustapha el Khalfi (PJD aussi) qui avait été se répandre dans les médias pour vanter les mérites du contrat de hedging, sur instructions expresses du chef du gouvernement. Et finalement, le contrat avait été signé avec trois banques de la place, dans les bureaux de la présidence du gouvernement et en présence de son chef Abdelilah Benkirane, qui s’en était alors vanté.

Qu’est-ce que le hedging ? Il s’agit d’un procédé de protection contre les risques de fluctuation du cours d’un produit à l’international. Or, à l’été 2013, les pressions étaient très lourdes sur le prix mondial du brut, en raison des crises syrienne et libyenne. Les marchés prévoyaient une forte augmentation du cours du pétrole et comme le gouvernement s’était engagé à ne pas répercuter à la pompe les hausses supérieurs à 120 $/baril et que ce baril menaçait de dépasser ce seuil, Benkirane avait donné ses instructions pour protéger l’Etat contre le risque de fluctuation des cours.

Il se trouve que les prix du pétrole ont brutalement et fortement baissé après cette date, mais un contrat reste et demeure un contrat. 

Alors qu’est-ce qui...

fait courir Me Ziane ? Le mal de publicité et le besoin de reconnaissance. Il attaque donc, et la société marocaine et ses médias étant ce qu’ils sont, le chef du PML obtient de l’audience, et atteint sont but, le buzz. Ne maîtrisant pas les chiffres et les rouages des finances, il explique lors de sa sortie que « le montant de la subvention est de 54 milliards de DH (en 2012, NDLR), soit 6 milliards de dollars, et c’est le montant demandé par le Maroc au FMI pour couvrir cette dépense. Le FMI a dit oui, en échange d’une suppression de la compensation ». Ne cherchez pas à comprendre, c’est effectivement confus.

Mais en pleine période de tractations gouvernementales,  tout est bon pour attaquer le RNI et son président Akhannouch, accusé de bloquer la formation du gouvernement. C’est généralement les sites et médias amis du PJD, comme Akhbar Alyoum, qui montent aux créneaux, et qui ont aujourd’hui reçu le soutien burlesque de Me Ziane.

Mais derrière tout cela, c’est la seconde phase des tractations qui est visée, en cela que le PJD ne souhaite pas que le RNI puisse obtenir le portefeuille des Finances, et qu’il fait feu de tout bois pour cela. En effet, après les dernières attaques contre les erreurs de Boussaïd, ministre des Finances, voici venu le tour d’Akhannouch, ministre (éphémère) des Finances.

Et pourquoi pas, alors, une enquête de la Cour des Comptes pour mettre au clair tout cela ? Une telle enquête aurait le mérite d’expliquer les choses, mais Me Ziane s’en est pris au président de cette cour, Driss Jettou.

Dans sa sortie, Mohamed Ziane  n'en démord pas, les pétroliers en général et AKhannouch en particulier, vlent l'argent du Marocain. Mais, magnanime, il refuse de parler de prison pour ces gens-là « qu'ils rendent l'argent qu'ils ont volé, pour solde de tout compte »... et, à ce propos, il a même osé dire que « si le Maroc savait économiser se milliards de DH, il n’y aurait plus de visa pour les Marocains »… avant de traiter les parlementaires de tous les noms d’oiseaux qu’il connaît.

AB

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