Salon Halieutis 2016, plusieurs conventions signées et cap sur le développement durable
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- 17 février 2017 --
- Maroc
Le Salon Halieutis a été inauguré ce 15 février à Agadir en présence du ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime Aziz Akhannouch, de Karmenu Vella, le commissaire européen à l’Environnement, aux Affaires maritimes et à la Pêche et de l’ambassadeur de France, pays invité d’honneur à cette édition. Après une conférence de presse d’Akhannouch pour présenter le bilan de la stratégie 2020, plusieurs conventions ont été signées lors de cette première journée.
Le Salon Halieutis de cette année revêt une importance particulière car il intervient dans une conjoncture particulière avec les Européens. En effet, le 6 février dernier, le ministère marocain de l’Agriculture avait publié un communiqué au ton aussi ferme que menaçant, suite aux propos tenus par un Commissaire européen, sur la dissociation du Maroc et du Sahara pour la coopération en matière d’énergie renouvelable. Aziz Akhannouch avait donc publié son communiqué, disant en substance que l’Union européenne doit faire son choix, et de manière définitive. C‘est où le Maroc dans son intégralité et dans le respect des termes de l’Accord agricole, soit rien. Sachant que si c’est rien, le Maroc pourrait cesser de remplir le rôle du gendarme migratoire, et se tournerait vers d’autres partenariats, plus respectueux.
A Agadir, les choses ont été remises à leur endroit, avec des échanges de mots plus conciliants de la part du commissaire européen… « J’ai affirmé avec force que nous devons maintenir et renforcer la coopération entre l’UE et le Maroc, une coopération basée sur la confiance et qui soit mutuellement bénéfique. Les deux parties entretiennent d’excellentes relations, qui seront bien entendu renforcées ». Ces déclarations viennent suite au recadrage du Maroc et surtout aux garanties apportées par la commissaire européenne chargée des Relations extérieures Federica Mogherini qui, face à Nasser Bourita, ministre délégué aux Affaires étrangères, avait indiqué que l’UE tient à sa bonne coopération avec Rabat et que tout serait fait dans ce sens.
Et de fait, le Maroc poursuit sur la voie de « sa » COP22 et des engagements du royaume en matière de développement durable. Ainsi, cette 4ème édition d’Halieutis est inscrite sous le thème : « Le secteur halieutique : un enjeu de développement durable ». En clair, la durabilité de l’activité est privilégiée, dans le sens du développement avec la préservation des ressources naturelles, l’emploi et la protection de l’environnement, et les garanties de la durabilité de la...
ressource.
Et de fait, des conventions ont été signées, portant sur la promotion et le développement de l’aquaculture, la coopération internationale et nationale en matière d’infrastructures, et d’hygiène et de sécurité alimentaire. Par ailleurs, une plate-forme d’affaire et de coopération a été mise en place avec le plan à long terme « Halieutis » qui vise à faire de l’industrie de la pêche et de l’aquaculture un des secteurs phare de l’économie marocaine.
L’ONP, la ville de Boulogne-sur-Mer et la communauté d’agglomération du Boulonnais ont donc signé un protocole de coopération pour l’échange d’expériences en matière de commercialisation des produits de la pêche, de formation et de recherche et développement ainsi que dans le domaine de la coopération territoriale, nationale et européenne. L’ONP et le port de pêche de Lorient Keroman ont lancé leur plan d’action commun portant sur la période 2017-2018, lequel s’inscrit dans le cadre d’un protocole de coopération signé en 2015 par les deux parties, avec l’ambition affichée de moderniser la filière pêche et améliorer les infrastructures de commercialisation des produits de la pêche. Par la même occasion, l’ONP et France Agrimer ont procédé à la signature du troisième plan d’action biannuel (2017-2018).
L’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) s’est rapproché de la Mauritanie, à travers l’Office mauritanien d'inspection sanitaire des produits de la pêche et de l'aquaculture, et dans le cadre d’un protocole de coopération qui renforce le partenariat entamé en 2015 entre les deux organismes, et les deux pays.
Parmi les conventions, celles signées par l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA) ont l’ambition d’accélérer le développement du secteur aquacole marocain. Signée avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), la première convention porte sur la conception d’une stratégie de développement du secteur. Dotée par l’Organisation Onusienne d’une enveloppe de plus de 2 millions de dirhams, cette nouvelle stratégie complètera l’étude préliminaire de l’ANDA qui a permis d’évaluer le potentiel du Maroc en matière d’aquaculture.
L’ANDA a également signé une convention avec le conseil Régional de Souss Massa Draa qui a pour objectifs :
1/ Le montage d’opérations de fundraising (levée de fonds) au profit des projets d’aquaculture de la région ;
2/ La communication, la sensibilisation et l’accompagnement des investisseurs dans la mise en place des projets aquacoles ;
3/ La réalisation, le financement et l’accompagnement technique de projets à caractère aquacole.
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