Premier scandale de la présidence Trump, le conseiller à la sécurité nationale démissionne
Le général Michael Flynn était jusqu’à ce lundi 13 février le patron du Conseil national de sécurité des Etats-Unis. Il a démissionné de son poste car il fait depuis plusieurs jours l’objet d’articles des médias US pour ses contacts inappropriés avec Moscou avant la prise de fonction de Donald Trump, et aussi pour avoir menti au vice-président Mike Pence à ce sujet. Il s’agit du premier gros scandale de l’administration Trump, qui devrait en connaître bien d‘autres, au rythme où ça va…
Michael Flynn est ce général qui avait été réveillé voici quelques jours en pleine nuit par le président Trump, lequel lui avait demandé s’il était bon pour l’économie américaine d’avoir un dollar fort ou, à l’inverse, faible… Il lui a répondu qu’il n’en savait rien, avant de lui conseiller de s’adresser à quelqu’un d’autre du Cabinet et d’aller s’en ouvrir aux médias. Trump n’avait pas apprécié, et voilà qu’il a accepté la démission de son proche collaborateur.
Mais le départ du conseiller à la sécurité nationale ne met pas fin aux suspicions récurrentes sur les liens entre Donald Trump, son équipe de campagne et la Russie. En effet, Adam Schiff, membre de la commission du renseignement à la Chambre des Représentants, a expliqué que « ces contacts présumés et tous autres contacts entre la campagne Trump et le Kremlin font l’objet d’une enquête de la commission du renseignement de la chambre des représentants. En outre, l’administration Trump doit être plus transparente sur la question de savoir qui était informé des conversations...
de Flynn avec l’ambassadeur et s’il agissait sur instruction du président ou de tout autre responsable ou avec leur connaissance ».
Selon les médias, de telles discussions peuvent être considérées comme illégales. Le ministère de la Justice américain a aussi averti la Maison Blanche que cette erreur de Michael Flynn pourrait le rendre vulnérable à une tentative de chantage russe. Les échanges entre les deux hommes auraient commencé avant même l'élection de novembre.
La connexion russe du général Michael Flynn ne se limite pas à une conversation téléphonique avec l’ambassadeur de Russie Sergey Kislyak dans lequel il a incité la Russie à ne pas répondre aux sanctions, annoncées le 29 décembre par l’administration Obama, en représailles aux interférences russes dans la campagne présidentielle. es contacts du général Michael Flynn, – ancien directeur de la Defense Intelligence Agency (DIA) limogé par Barack Obama –, avec l’ambassadeur russe ont commencé avant l’élection présidentielle. Régulièrement sollicité par la chaîne publique russe Russia Today pour commenter l’actualité, l’ancien général fait également l’objet d’une enquête de l’armée au sujet de sa participation payante à un événement organisé à Moscou, en décembre 2015, pour l’anniversaire de la chaîne. Le général avait été filmé assis aux côtés de Vladimir Poutine pendant le dîner de gala.
Côté russe, on s’en lave les mains… « C'est une affaire intérieure aux Etats-Unis, c'est une affaire intérieure de l'administration du président Trump. Ce ne sont pas nos affaires. Nous ne souhaitons commenter cette affaire d'aucune manière », a ainsi indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
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