L’USFP, entrera, n’entrera pas au gouvernement ?

L’USFP, entrera, n’entrera pas au gouvernement ?

Alors que le président du RNI Aziz Akhannouch tient à inclure l’USFP de Driss Lachgar dans la nouvelle majorité gouvernementale, le chef du gouvernement  Abdelilah Benkirane a encore redit samedi devant son Conseil national tout le mal qu’il pense de cette idée. Il l’a dit dans son style inimitable… Et voilà qu’un des membres du Bureau politique de l’USFP Younes Moujahid vient semer le trouble en affirmant que l’entrée au gouvernement n’a jamais fait l’objet d’une quelconque demande de son parti.

S’exprimant sur le sujet, Younes Moujahid a en effet déclaré que « l’USFP n’a jamais dit qu’il était prêt à entrer au gouvernement ». Cela ne contredit pas vraiment les propos de Driss Lachgar, quand il avait rencontré Benkirane le 19 octobre, puis après, suite à la réunion de la commission administrative du parti. « Nous attendons les offres du chef du gouvernement », avait martelé Lachgar.

Pour sa part, Moujahid, questionné sur la présence de son parti parmi les quatre formations qui avaient signé un communiqué sur le gouvernement, a expliqué que le fait que Lachgar ait apposé sa signature sur ce document n’était en...

fait que l’expression d’un avis, en l’occurrence que « le gouvernement doit s’appuyer sur une majorité confortable ».

Cela compliquera d’autant la tâche d’Akhannouch qui insiste pour faire entrer l’USFP avec lui au gouvernement afin de s’assurer de ses 20 députés, ce qui donnera une majorité à 240 élus. Mais voilà qu’il est « abandonné » par ledit parti, si l’on estime que Moujahid ne s’est pas exprimé en dehors de l’opinion générale de la direction de l’USFP.

Samedi 12 février, devant le Conseil national du PJD, le chef du gouvernement avait raillé Lachgar en disant que si l’USFP avait obtenu 20 sièges sur l’ensemble du territoire, le PJD avait arraché 22 députés pour la seule région de Rabat. « Tu as eu le perchoir, ça suffit, fais montre d’un peu d’humilité… Le PJD s’est montré conciliant dans l’élection du président de la Chambre, c’est assez… ».

On attend encore et toujours une rencontre entre Benkirane et Akhannouch, qui aura finalement réussi à s’imposer comme l’élément incontournable de ce futur gouvernement. Mais il semblerait que cela ne se fasse qu’au retour du chef de l’Etat de sa tournée africaine.

 

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