Abdelilah Benkirane maintient son « non » pour l’entrée de l’USFP au gouvernement

Abdelilah Benkirane maintient son « non » pour l’entrée de l’USFP au gouvernement

Le chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane semble maintenir son veto à l’entrée de l’USFP au gouvernement, même pour un strapontin, même pour la forme, même à reculons. Nous en sommes au quatrième mois achevé, et le Maroc entame son 5ème mois sans gouvernement. Benkirane ne semble pas en être dérangé.

Voici presque deux semaines, à l’issue d’une réunion du secrétariat général du PJD, le chef du gouvernement avait dit qu’il n’y avait pas de nouveau dans les concertations, parce qu’il n’a personne avec qui se concerter… Il a expliqué attendre qu’Aziz Akhannouch le contacte, sachant que lui, Benkirane refusait toujours la proposition des quatre partis, RNI/MP/UC/USFP. N’est-ce pas au chef du gouvernement désigné qu’il revient d’aller au-devant de ses partenaires éventuels ?

Quelques jours après, le président du RNI avait dit que « M. le chef du gouvernement doit faire les efforts pour accélérer les choses en vue de la formation du gouvernement, et s’il reste des détails, il faut les dépasser car le Maroc doit relever des défis d’un type nouveau. M. Benkirane nous connaît bien, et connaît bien notre loyauté ;...

nous voulons qu’il soit notre chef, et nous souhaitons travailler et collaborer avec lui. Et pour sa part, il serait bien qu’il nous assure les conditions adéquates pour accomplir nos tâches, dans le cadre d’un gouvernement homogène et complémentaire… ».

Il est vrai que le Maroc est passé à la vitesse supérieure au niveau africain, avec son adhésion à l’Union africaine, une action qui l’engage dans l’avenir. Rabat a aussi remis les pendules à l’heure avec une Union européenne qui n’en finit pas de souffler le chaud et le froid sur la question du Sahara. Et, signe des temps, c’est Aziz Akhannouch qui était à la barre, avec un communiqué sec et ferme, menaçant Bruxelles de rompre tout contact, définitivement, si l’UE persistait à vouloir séparer le Maroc du Sahara.

Qu’attend donc M. Benkirane ? Il doit soit accepter l’offre d’Akhannouch, soit démissionner de sa fonction de chef du gouvernement désigné. Selon des sources proches de lui, il explique son intransigeance par sa position au sein du parti et aux yeux de l’opinion publique.  Dans l’intervalle, le Maroc, opérateurs, société, agriculteurs, investisseurs, attendent…

Aziz Boucetta

Commentaires