Une nouvelle mesure liberticide contestée de l’administration Donald Trump

Une nouvelle mesure liberticide contestée de l’administration Donald Trump

Bientôt, il faudra donner son mot de passe sur les réseaux sociaux pour obtenir un visa pour les USA, selon une déclaration du ministre américain de la Sécurité intérieur John Kelly.  Cette mesure viserait au départ les ressortissants des fameux sept pays qui ont fait l’objet du très controversé décret anti-migratoire de Trump. Mais elle pourrait être étendue à d’autres pays, très certainement musulmans.

John Kelly se montre ainsi à la hauteur de sa réputation, lui qui avait défendu les mauvais traitements infligés aux prisonniers de Guantanamo, des « bad guys » pour lui, des méchants. A l’annonce de sa nomination, en décembre dernier, Kelly avait déclaré que « le peuple américain a voté lors de cette élection pour stopper le terrorisme, récupérer la souveraineté de nos frontières, et mettre fin à l'attitude politiquement correcte qui a trop longtemps régi notre approche de la sécurité nationale ». Et c’est vrai qu’avec la volonté d’exiger les mots de passe, l’Amérique s’éloigne singulièrement du « politiquement correct »,...

voire même du « correct » tout court.

« Nous voulons avoir la possibilité de consulter leurs réseaux sociaux, avec les mots de passe », a donc expliqué John Kelly, lors d’une audition devant la commission sur la Sécurité intérieure de la Chambre des représentants. « Il est très difficile de faire de véritables contrôles dans ces pays, dans les sept pays… Mais s’ils viennent (chez nous), nous voulons pouvoir dire quels sites ils consultent sur internet et qu’ils nous donnent leurs mots de passe pour que nous sachions ce qu’ils font sur internet ».

Cette décision ne devrait pas être contestée juridiquement et judiciairement, comme le « MuslimBan », car elle concerne des ressortissants étrangers ne disposant ni de la nationalité US ni de la fameuse « green card » (carte de séjour). Et si la mesure n’est pas encore prise, elle le sera dans les semaines ou les mois à venir, nous dit encore John Kelly : « S’ils veulent vraiment venir en Amérique, ils vont coopérer. Sinon, au suivant ! ».  

 

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