Le nouveau président américain Donald Trump commence son mandat sur les chapeaux de roues, signant des décrets à tour de bras sur le système de santé lancé par son prédécesseur, sur la fin du financement public de l’avortement, et sur le mur à construire avec le Mexique. C’est sur ce point que Trump a commis son premier grand impair diplomatique, indiquant ainsi de quelle manière il compte conduire les affaires de son pays et ses relations avec le monde.

S’exprimant à sa manière vis le réseau Twitter, Donald Trump a traité son homologue mexicain d’une manière très cavalière, lui mettant en mains le marché suivant : soit il accepte de financer le mur de séparation entre les Etats-Unis et le Mexique, soit il ne vient pas à Washington !

« Les Etats-Unis ont un déficit des échanges commerciaux de 60 milliards avec le Mexique. Depuis le début de (l'accord de libre-échange) Aléna, c'est un accord qui ne va que dans un sens, avec énormément de pertes d'emplois et d'entreprises »…  La limite des 140 caractères est atteinte, mais Trump n’a pas fini de dire ce qu’il avait à dire, alors il a poursuivi dans un autre tweet : « Si le Mexique n'est pas prêt à payer...

le mur, qui est vraiment nécessaire, ce serait mieux d'annuler la rencontre à venir », dans une allusion à la prochaine visite du président Enrique Pena Nieto à Washington.

Deux jours auparavant, ayant appris l’attachement de Trump à sa promesse de campagne la plus spectaculaire, celle de la construction du mur, le président mexicain avait aussitôt condamné ce projet et s’était engagé à défendre les migrants mexicains. « Je regrette et condamne la décision des Etats-Unis de continuer la construction du mur qui depuis des années, au lieu de nous unir, nous divise » avait-il affirmé lors d’un bref message vidéo diffusé sur son compte Twitter.

 Ce à quoi le chef de l’Etat américain avait répondu ceci : « Une nation sans frontières n’est pas une nation… Le président du Mexique a assuré qu’il ne paierait pas ? Il est obligé de dire cela. Mais moi je vous le dis : il y aura un paiement, même si le montage sera peut-être compliqué ».

Et c’est à la suite de cela que le dérapage a eu lieu, Trump traitant de cette manière cavalière le président du pays situé à son flanc sud. Cela augure de relations internationales tumultueuses entre Washington et le reste du monde.