L’UA a commencé ses travaux, en attendant le Sommet pour les 30 et 31 janvier

L’UA a commencé ses travaux, en attendant le Sommet pour les 30 et 31 janvier

Les chefs d’Etat africains examineront à huis clos l’adhésion du royaume du Maroc à l’Union africaine au cours de leur 28ème Sommet prévu les 30 et 31 janvier prochains à Addis-Abeba en Ethiopie. Avant la tenue de ce Sommet, le Conseil exécutif tient depuis ce mercredi 25 janvier sa 30ème session, pour examiner les différents points à l’ordre du jour, essentiellement  l’adhésion du Maroc à l’UA et l’élection d’un successeur de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma à la tête de la Commission africaine.

Tandis que le président tchadien Idriss Déby Itno passera le flambeau de la présidence de l’UA vraisemblablement à son homologue guinéen Alpha Condé, il y aura donc un renouvellement total de la Commission de l’UA, l’organe exécutif de l’organisation panafricaine.

Qui succédera à la présidente sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma au bilan passable et aux ambitions plus nationales que continentales ? La question avait été posée lors du précédent sommet, à Kigali, en juillet  2016, mais l’organisation n’avait pas apporté de réponse. Cette fois, tous les regards sont tournés vers cinq candidats : la Botswanaise Pelonomi Venson, la Kényane Amina Mohamed, le Tchadien Moussa Faki Mahamat, l’Equato-Guinéen Agapito Mba Mokuy, tous les quatre ministres des affaires étrangères, et le Sénégalais Abdoulaye Bathily, ancien représentant spécial du secrétaire général des Nations unies...

pour l’Afrique centrale. 

Pour l’instant, les candidats kényan, sénégalais et tchadien ont une longueur d’avance, mais seuls les chefs d’Etat et de gouvernement en décideront lors du vote prévu le 30 janvier.

Le vainqueur parmi les cinq candidats prendra la tête d’une institution qui se dit prête à se réformer. Les travaux de l’équipe du président rwandais Paul Kagame, mandaté par les chefs d’Etat et de gouvernement africains pour la réforme institutionnelle de l’UA, seront présentés à ses homologues. En attendant leur arrivée, les ministres commencent à plancher, mercredi 25 janvier, sur ces grands chantiers.

Ce sont les chefs d’Etat et de gouvernement qui statueront finalement sur la demande d’adhésion du Maroc, et ce devrait être chose faite le lundi 30 courant, ce qui ouvrirait sans doute la possibilité  au roi Mohammed VI de faire son entrée solennelle et de prononcer un discours officiel devant ses pairs africains.

Alors qu’il faut l’accord de 28 pays pour acter l’entrée du royaume à l’UA, la diplomatie marocaine fait état de plus de 40 Etats favorables, bien plus que les deux tiers des membres de l’organisation, majorité qualifiée pour prononcer le changement des statuts et pour prononcer, in fine, la suspension d’un membre, en l’occurrence la RASD. Mais cela sera pour une prochaine étape…

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