Roman Polanski renonce à présider les Césars

Roman Polanski renonce à présider les Césars

Sitôt son nom annoncé pour présider la 42ème édition des Césars récompensant les meilleurs réalisations du cinéma français, Roman Polanski avait dû affronter une vive polémique d’associations féministes, outrées par le choix du réalisateur de 83 ans, poursuivi par les Etats-Unis pour une affaire de viol qui remonte à quarante ans. Il vient de faire savoir qu’il jette l’éponge et renonce à sa présidence de l’édition 2017 des Césars.

Il faut dire que la levée de boucliers a été virulente, entre appels à sit-in et à manifester ainsi que d’autres actions prévues d’ici la tenue de la cérémonie. Une pétition demandant la destitution du cinéaste circule, recueillant plus de 60.000 signatures en ce début de semaine. Nombreux également avaient été les internautes à manifester leur mécontentement à l'aide du hashtag « BoycottCesar », qui avait fait de nombreux émules.

Roman Polanski, auteur de plusieurs succès du cinéma français (Chinatown, Le Pianiste…) avait été poursuivi par la justice...

américaine pour le viol d’une jeune fille de 13 ans aux Etats-Unis. En effet, depuis l'année 1977, Roman Polanski (alors âgé de 44 ans) est poursuivi pour cette affaire. L'adolescente avait déclaré avoir subi un viol sous l'emprise de l'alcool et de drogue. En 2009, PPolanski avait été arrêté par la justice suisse, incarcéré puis placé en résidence surveillée, échappant de peu à une extradition vers les Etats-Unis où l’affaire avait pourtant été « négociée » après les faits.

L’annonce de sa nomination à la présidence de la 42ème édition des Césars  avait suscité un tollé. L’association Osez le Féminisme avait exprimé sa « colère » en appelant notamment à un rassemblement de protestation le 24 février. Et Polanski a finalement cédé aux pressions, déclarant par la voix de son avocat que cette polémique  « l’a profondément attristé et atteint sa famille » ; le réalisateur « a donc décidé de ne pas donner suite à l'invitation des organisateurs ».

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