La loi ratifiant l’Acte constitutif de l’Union africaine publiée au Bulletin Officiel
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- 20 janvier 2017 --
- Maroc
Et voilà ! Le Maroc est désormais fin prêt à adhérer à l’Union africaine. Après le vote du parlement, avec ses deux Chambres et à l’unanimité, du projet de loi 01-17 sur l’approbation, et donc la ratification, de l’Acte constitutif de l’Union africaine et de protocole d’amendement, les diplomates marocains pourront déposer à Addis Abeba les instruments de ratification, ouvrant la porte à l’adhésion du Maroc.
Il aura fallu plusieurs actes royaux pour arriver à ce résultat, car si l’on n’avait compté que sur notre classe politique, les choses n’auraient pas fonctionné comme elles l’auraient dû… En effet, après sa lettre aux chefs d’Etat africains, le 17 juillet, manifestant l’intention d’adhérer, puis après la demande officielle d’adhésion, remise en septembre par un conseiller du roi à la président de la Commission africaine, et après aussi l’appel du roi Mohammed VI au président tchadien, président en exercice de l’UA, pour enjoindre à la même présidente de remettre la demande du Maroc aux Etats africains, le roi a fait accélérer la procédure d’approbation du projet 01-17, en convoquant un Conseil des ministres et en demandant, en ordonnant donc, que les choses aillent plus...
vite.
La première Chambre a donc élu lundi 16 janvier à la hussarde son président, Habib Malki, les commissions ont été formées, le Bureau aussi, et le vote a eu lieu. Même chose le lendemain à la Chambre des conseillers, avec un vote unanime. Et aujourd’hui 20 janvier, à l’avant-veille de l’ouverture des travaux du Sommet (où les chefs d’Etat sont attendus en fin de semaine prochaine), le Maroc a « bouclé » son dossier.
On pourrait se demander si ce dossier marocain aurait été valide si le roi n’était pas intervenu pour accélérer le vote du parlement, bloqué en raison des atermoiements de la classe politique. Le chef du gouvernement ne semblait pas avoir pris la mesure de la question et de son urgence…
Désormais, les choses sont faites, et le Maroc aura barré la route à ses adversaires algériens et sud-africains qui attenaient la réunion du Sommet pour s’opposer à l’adhésion du Maroc en raison de l’inachèvement de sa procédure législative. Et au-delà du camouflet que cela aurait représenté pour Rabat, c’est aussi et surtout une sorte de ridicule qui aurait entaché la réputation en construction du Maroc dans le continent.
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