Kafa !, par Allal Akouri

Kafa !, par Allal Akouri

KAFA ! C'est du KAFKA, le secrétaire général d'un parti refait l'histoire et oublie le contexte géopolitique. Evidemment tout peut être dit, surtout si l'on considère que cela se passe au sein d'un organe syndical affilié au parti.

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères de décembre 2016 est immédiatement suivi d'une déclaration solennelle du comité exécutif du parti, qui rejette toute tutelle. Encore une fois on essaie de mettre en avant des considérations purement personnelles alors qu'il s'agit de politique étrangère et surtout dans la situation difficile que traverse l'U.M.A actuellement.

Conscient de l'impact négatif des ces agissements irresponsables, le chef de l'Etat avait dû intervenir pour  éviter tout développement ou dérapage concernant les relations bilatérales avec la Mauritanie.

On a l'impression, et maintenant la certitude, qu'une certaine politique s'amuse. Mais le jeu est trop dangereux.

Plus tôt, un haut responsable avait évoqué la Russie dans son intervention en Syrie, puis on nous parle d'une relation privilégiée avec le président Trump et la nostalgie de l'empire chérifien. Alors pourquoi ne pas continuer et revendiquer  l’Andalousie ?

KAFA ! C'est encore le populisme qui s'étale comme une tache d'huile à travers le monde.

Les politiciens qui veulent jouer un rôle, et surtout briguer la stature d'homme d'Etat, devraient faire preuve d'humilité et de raison. On ne peut prétendre jouer dans la cour des grands, en faisant l'école buissonnière, car cela entraîne de graves conséquences. Ce comportement relève une pathologie et en principe cela se soigne si on en est conscient et qu'on accepte de se faire aider.

Donc c'est à la classe politique de se remettre en question et effectuer un travail en profondeur pour refonder...

les bases qui devraient régir le jeu politique dans le sens noble du terme.

Mais nos politiciens sont trop accaparés par des soucis purement "maroquinistes"  pour privilégier l'intérêt national. Cela dure depuis plus de trois mois oubliant ainsi qu'à l'international il y'a un agenda et un timing.

En effet le sommet de l'union africaine est fixé au 30 janvier 2017 mais il y a des préalables impératifs qui nécessitent l'intervention du pouvoir législatif. Aucun " responsable" n'a proposé de fatwa pour attirer l'attention sur l'urgence des décisions qui s'imposent pour être au rendez-vous à la réunion d'Addis Abeba.

Mais oh surprise… et c'est là qu'intervient notre propension à un don où nous excellons, l'improvisation. Tout à coup, tout le monde se met d'accord sur la priorité qui consiste à élire les instances parlementaires et que cela se fera entre lundi 16 et vendredi 20 janvier. Vous jugerez de la célérité et de la précision qui nous sont proposées.

KAFA ! La classe politique s'est amusée, la récréation a duré plus de trois mois. Mais également qu'ont fait tous ces experts et analystes qui ont oublié ou failli dans leur mission du conseil pour rappeler les priorités.

Donc miraculeusement, nos politiques ont compris et les voilà qui se hâtent pour s'atteler à la tâche oubliant leurs querelles. Ces attitudes de volte face dénotent leur incapacité à appréhender les choses avec une vision globale et prospectiviste.

KAFA ! Nous espérons que le stress du timing imposé par la Realpolitik poussera les responsables à privilégier l'intérêt supérieur de la Nation et modérer leur quête effrénée du « maroquin » et qu'ils comprennent qu'ils doivent œuvrer pour servir le « Marocain ».    

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