Le doyen la Chambre des représentants convoquera les députés  pour la semaine prochaine

Le doyen la Chambre des représentants convoquera les députés  pour la semaine prochaine

Abdelouawed Radi (USFP) est le plus âgé des députés. Il siège depuis 1963… A ce titre de doyen d’âge, il a décidé de convoquer la Chambre des Représentants pour le début de la semaine prochaine, afin de statuer sur le projet de loi portant ratification de l’Acte constitutif de l’Union africaine. Mais cela pose le problème de la formation du gouvernement.

Pour que le Maroc adhère à l’UA, il lui faut déposer au préalable les instruments de ratification des statuts et de l’Acte constitutif. Pour cela, il faut que le parlement, avec ses deux Chambres, votent le projet de loi, examiné en Conseils de gouvernement, puis de ministres, cette semaine. Mais pour que la Chambre des représentants délibère valablement, il est nécessaire que ses organes soient constitués, à savoir le président élu, le Bureau désigné et les Commission permanentes composées.

Cela comporte une grave problématique : l’élection du président et de son bureau signifient qu’il existe une majorité parlementaire....

Or, les discussions patinent toujours entre le chef du gouvernement désigné Abdelilah Benkirane et son principal interlocuteur, le chef du RNI Aziz Akhannouch.

Pris de court par l’agenda législatif et diplomatique, le PJD annonce qu’on ne peut dissocier les deux institutions, quoique la loi les distingue clairement, au nom du principe de séparation des pouvoirs.  D’autres constitutionnalistes affirment le contraire… Cela implique que si aucun accord n’est trouvé pour la majorité gouvernementale, les députés pourraient désigner, finalement, une majorité qui ne serait pas celle avec laquelle gouvernerait Benkirane, ce qui ferait de son éventuel futur gouvernement un gouvernement de minorité, et cela plongera le pays dans une phase d’instabilité politique et institutionnelle. Avec des élections anticipées à la clé.

Tout cela accélère singulièrement le calendrier politique. Il appartient donc à Benkirane et à Akhannouch de décider s’ils veulent s’accorder, ou placer le pays en instabilité et en précarité politique. Tout se jouera donc dans les prochains jours…

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