Une croissance de 3,9% prévue par le HCP pour le 1er trimestre 2017

Une croissance de 3,9% prévue par le HCP pour le 1er trimestre 2017

Selon le Haut-commissariat au Plan, au premier trimestre 2017, le rythme de croissance de la valeur ajoutée non-agricole s’accélérerait, légèrement, pour se situer à +2,7%. Avec une hausse de 11,1% de la valeur ajoutée agricole, l’économie nationale s’accroitrait de 3,9%, au premier trimestre 2017, au lieu de +1,7% une année plus tôt.

La demande intérieure privée aurait continué de soutenir la croissance économique nationale au quatrième trimestre 2016 avec, cependant, un rythme en légère décélération. Dans un contexte d’une hausse de 1,8% des prix à la consommation, les dépenses de consommation des ménages, en volume, se seraient accrues de 2,8%, en variation annuelle, au lieu de +2,9% au troisième trimestre, sous-tendues par une amélioration de 1,8% des transferts des MRE et un accroissement de 5,3% de l’encours des crédits à la consommation.

Cette progression de la consommation domestique aurait continué de profiter aux importations de biens de consommation, dont la hausse se serait établie à 16,5%, au quatrième trimestre 2016.

L’investissement productif aurait, pour sa part, maintenu sa dynamique amorcée depuis le début de l’année 2016, affichant un accroissement de 6,4%, en variation annuelle, au lieu de +8,7% un trimestre auparavant. Cette évolution serait, particulièrement, attribuable à la poursuite du dynamisme de l’investissement en produits industriels, dans un contexte d’un renforcement des importations des biens d’équipement et d’une progression de près de 7,1% du flux des crédits accordés à l’équipement.

Le rythme de croissance des activités non-agricoles se serait légèrement amélioré au quatrième trimestre 2016, se situant à 2,5%, en variation annuelle, au lieu de +1,9% un trimestre auparavant. Les branches tertiaires auraient continué de soutenir l’activité économique, grâce notamment à la dynamique des activités du commerce et de la communication et de la sensible reprise des activités touristiques, dont la valeur ajoutée se serait redressée de 7,1%, en variation annuelle, après avoir progressé de 7,7%, un trimestre auparavant.

Au quatrième trimestre 2016, la valeur ajoutée agricole, en baisse estimée à 12,3%, en variation annuelle, aurait continué de pâtir du fléchissement de la production végétale et des performances modérées des activités d’élevage. Cette baisse, moins accentuée qu’au cours des années similaires sèches, aurait entraîné une hausse des prix des produits agricoles avec, cependant, un rythme en légère décélération par rapport au trimestre précédent. C’est ainsi que les prix des céréales aurait progressé de 9,6%, en variation annuelle, dans le sillage de la chute...

de 70% de leur production. Ceux des fruits et des légumes frais auraient affiché des hausses, respectives, de 11,4% et 5,6%, attribuables, en partie, à l’accroissement des prix du transport.

Le rythme de croissance économique nationale devrait connaître une sensible accélération au premier trimestre 2017, sous l’effet d’un redressement de 11,1% de la valeur ajoutée agricole, portant ainsi sa contribution à la croissance économique globale à 1,3 point. En effet, les activités agricoles afficheraient un retournement à la hausse grâce, notamment, à l’amélioration des conditions climatiques de démarrage et d’installation des cultures précoces. Le cumul pluviométrique des quatre premiers mois de la campagne agricole 2016/2017, aurait plus que triplé, par rapport à la même période de la campagne précédente et de 12,9% par rapport à la normale, favorisant, ainsi, un développement accéléré des travaux d’emblavement des céréales d’automne, des légumineuses et des cultures sucrières, notamment les betteraves. En conséquence, et sous l’hypothèse d’une régularité spatio-temporelle des pluies pendant les mois de février et mars 2017, la production végétale afficherait une croissance notable, tirée par une amélioration conjuguée des rendements et des surfaces semées des cultures précoces. La production animale devrait, également, s’accélérer profitant du redressement de la production avicole et de la poursuite du raffermissement des activités d’élevage du grand cheptel.

Par ailleurs, une légère amélioration du climat des affaires serait attendue dans la zone euro au premier trimestre 2017, favorisée par une orientation plus favorable de la consommation des ménages et de l'investissement privé. L'inflation reprendrait après deux années de quasi-stabilité, mais resterait contenue à 1,2%, érodant modérément le pouvoir d'achat des ménages européens. La hausse des importations des pays avancés, notamment américaines, et la reprise graduelle de celle des pays émergents permettraient au commerce mondial de progresser à un rythme plus soutenu que l’année précédente. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc devrait enregistrer une hausse de 3,2%. Cette hausse profiterait à certaines branches industrielles exportatrices, comme l'automobile, l'électronique, l'habillement et le textile. Toutefois, la légère reprise attendue  des cours mondiaux du pétrole et des prix des matières premières industrielles risqueraient de renchérir légèrement les importations nationales.

Dans l’ensemble, la valeur ajoutée hors agriculture devrait s’améliorer de 2,7%, au premier trimestre 2017, en variation annuelle, favorisant, ainsi, une hausse du PIB global de 3,9%, au cours de la même période, au lieu de +1,7% une année auparavant.

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