Attentat d’Istanbul, le bilan des pertes marocaines s’alourdit, avec deux jeunes femmes tuées

Attentat d’Istanbul, le bilan des pertes marocaines s’alourdit, avec deux jeunes femmes tuées

Selon le dernier bilan de l’attaque perpétrée contre la Reina à Istanbul, dimanche aux premières heures, deux citoyennes marocaines ont trouvé la mort, et quatre autres ont été blessées, dont l’une grièvement.

L’organisation terroriste dite « Etat islamique (EI) » a revendiqué, ce lundi 2 janvier, l’attentat qui a fait 39 morts et 65 blessés dans la discothèque d’Istanbul la Reina  lors du réveillon de la Saint-Sylvestre. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, l’EI assure qu’« un des soldats du califat » a mené l’attaque contre l’établissement, qui a fait de nombreuses victimes étrangères. L’homme est toujours activement recherché, ayant pu commettre son massacre avant de prendre la fuite.

La chasse à l'homme se poursuit à Istanbul. Deux jours après l'attaque, la police a procédé à l'arrestation de huit personnes qu'elle pense être liées, d'une manière ou d'une autre, à l'auteur de la fusillade. Les enquêteurs exploitent actuellement plusieurs vidéos où le terroriste apparaît, avant et pendant la tuerie, affublé d'un bonnet rouge de lutin de Père Noël et d'une veste dont il s'est défait sur les lieux du crime et où des traces d'ADN pourraient être prélevées. Des images d'un homme d'une trentaine d'années circulent déjà mais la police refuse de se prononcer officiellement sur la responsabilité officielle qu'elle lui attribuerait pour le massacre.

Parmi les victimes, et outre les deux Marocaines, figurent une Franco-Tunisienne et son mari tunisien, une Canadienne, trois Jordaniens, trois Libanais, trois Irakiens, un Tunisien, deux Indiens, un Libyen, un Belgo-Turc, une Israélienne,...

un Koweïtien, et « plusieurs » Saoudiens.

Au Maroc, le roi Mohammed VI a ordonné de prendre en charge le transfert des dépouilles des citoyennes marocaines décédées ainsi que les frais d’hospitalisation des blessées.

Ecoutons le témoignage d’un rescapé de la tuerie : « Tout le monde a commencé à crier, à courir. On est allés sur la grande terrasse qui donne sur le détroit du Bosphore. Il y en a qui ont sauté dans l’eau. Nous, on a réussi à se cacher entre des canapés. On avait pris une table en métal comme bouclier. En fait, le terroriste ne s’arrêtait pas, pendant 15 ou 20 minutes. C'était interminable. On est encore choqués, on ne comprend même pas. Quand on entend à la télé qu’il y a eu un attentat, ce n’est pas pareil que quand on le vit ».

Des questions commencent cependant à se poser, en Turquie et ailleurs… Comment se fait-il que dans un pays meurtri par plusieurs attentats en 2016, à Istanbul et à Ankara, un homme parvient à s’introduire dans une boîte de nuit, une nuit de grand risque (le réveillon) et abattre posément tant de personnes sans intervention rapide des policiers ? L’agresseur était-il vraiment seul ou était-il accompagné, car un homme seul, même armé d’une mitraillette, dans une salle où se trouvent 700 personnes, doit pouvoir être maîtrisé ? Comment le tireur a-t-il pu se changer, ôter ses habits de Père Noêl, et en passer d’autres moins voyants, sans que personne, là encore, n’intervienne ?

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