Près de 6 ans de guerre civile, des protagonistes incertains et flous, 300.000 morts annoncés et plusieurs millions de réfugiés… Ainsi se présente le bilan du « printemps » syrien, qui avait commencé en 2011 avec Bachar al-Assad aux commandes, et qui s’est achevé avec le même, 60 mois plus tard. Le président russe Vladimir Poutine, partie engagée dans la guerre, vient d’annoncer la signature d’un cessez-le feu entre le régime et l’opposition armée.

Ainsi donc, l’armée gouvernementale, ses alliés russes, la Turquie et la coalition de l’opposition syrienne sont convenus de mettre un terme aux combats sur tout le territoire, une décision qui entrera en vigueur ce jeudi 29 décembre à minuit. L’accord de cessez-le-feu avec le régime de Damas a été accepté par des groupes représentant 62.000 rebelles armés.

Vladimir Poutine l’a annoncé ce matin même : « Un événement s'est produit voici quelques heures. Non seulement nous l'avons attendu depuis longtemps, mais nous avons aussi beaucoup travaillé pour nous en approcher. Trois documents ont été signés : le premier est entre le gouvernement syrien et l’opposition armée sur le cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire syrien. Le deuxième porte...

sur la mise en place de mesures visant à contrôler le respect de la trêve. Et le troisième est une déclaration de la volonté des différentes parties de lancer des négociations de paix sur le règlement syrien ».

Pour sa part, l'armée syrienne a confirmé « un arrêt total des opérations militaires » qui doit entrer en vigueur à minuit sur tout le territoire syrien, selon un communiqué publié par l'agence de presse officielle Sana. Le cessez-le-feu exclut les Jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ainsi que ceux du Front al-Nosra, l'ex-branche syrienne d'al-Qaïda rebaptisée Fateh al-Cham, selon le communiqué de l'armée.

Le cessez-le-feu a reçu le soutien de la Coalition nationale syrienne (CNS), principale formation de l'opposition en exil. L'armée syrienne a confirmé « un arrêt total des opérations militaires ».

La veille, l'agence de presse progouvernementale turque Anadolu avait annoncé la conclusion d'un accord de cessez-le-feu dans toute la Syrie par Moscou et Ankara, ce que les principaux acteurs du conflit n'avaient pas confirmé. M. Cavusoglu avait assuré qu'en cas de succès, cet accord conduira à des négociations politiques entre le régime de Damas et l'opposition syrienne à Astana, au Kazakhstan.