Diplomatie parallèle, par Fatiha Daoudi

Diplomatie parallèle, par Fatiha Daoudi

Voir un jeune Marocain réussir dans la diplomatie parallèle ne peut que réjouir tout cœur citoyen. Le voir disposer de grands moyens financiers et d’appuis lui permettant très rapidement d’organiser des manifestations importantes qui drainent des ex-décideurs de par le monde, réanime l’enthousiasme quant à l‘avenir des jeunes Marocains et à leur place sur l‘échiquier national.

Et ne venez  surtout pas mettre un bémol à mon optimisme en me rappelant que ce jeune a un patronyme qui revient souvent dans les annales des commis de l’Etat ! Et alors, ce n’est pas parce qu’il a un fort lien de parenté avec la diplomatie officielle et officieuse qu’il faudrait que je boude mon enthousiasme ! Et même le fait qu’il n’ait pas un bagage intellectuel hors norme ne peut que le renforcer !

Mais là où je suis embêtée, c’est quand je fais le parallèle entre ce jeune à la réussite fulgurante et une dame qui, elle, n’est plus très jeune et milite...

depuis dix ans pour que la cause des familles séparées par la fermeture des frontières algéro-marocaines soit entendue dans les agoras nationales et internationales !

Etant donné la position officielle du Maroc qui, à différentes occasions, demandait l’ouverture de ses frontières avec l’Algérie, elle dit avoir cru que son plaidoyer serait rapidement entendu d’autant plus qu’elle proposait, en attendant cette ouverture, des solutions humanitaires pour les familles séparées. Et elle n’a donc pas cessé de frapper aux portes des responsables du ministère des Affaires étrangères et celles de l’Intérieur pour un appui. Dix ans plus tard, force était pour elle de se rendre à l’évidence que sa cause n’a aucune chance de voir se mettre en place des manifestations pour en débattre. Pire, elle n’a même pas pu bénéficier d’un billet aller-retour pour plaider sa cause, toute seule, devant le conseil international des droits de l’homme !

Alors, tout de même et malgré mon optimisme congénital, un doute s’installe dans ma tête et je me demande si, finalement, il n’y a pas diplomatie parallèle et diplomatie parallèle...

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