Jamal Belahrach quitte l’OCP

Jamal Belahrach quitte l’OCP

Celui qui avait été présenté comme numéro 2 de l’OCP ne l’est plus. Jamal Belahrach quitte son poste de directeur général adjoint chargé du capital Humain, de la communication et du développement durable, moins d’un an après avoir intégré le géant mondial des phosphates et engrais.

L’information a été rapportée en exclusivité par latribune.fr ce samedi 24 décembre, précisant que la décision aurait été notifiée à l’intéressé, « avec effet immédiat ». Cela sonne donc comme un désaveu, voire même comme un licenciement de celui qui était jusqu’à son arrivée à l’OCP le grand patron de Manpower Maghreb. Né au Maroc voici un peu plus d’un demi-siècle, mais élevé et éduqué en France, Jamal Belahrach a toujours été attiré par son pays natal, dans lequel il était revenu en 1997 pour y occuper diverses fonctions, créer Manpower, la faire prospérer et s’étendre au Maghreb, et s’engager dans plusieurs chantiers sociétaux. Il était également le président de la commission Emploi et affaires sociales à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Les raisons de son départ aussi inattendu que précipité de l’OCP ne sont pas encore véritablement connues, mais il semblerait que cela soit dû à une compétition interne entre membres du top management placé sous la houlette de Mostafa Terrab qui préside aux destinées du Groupe depuis 2006.

Mais Jamal Belahrach, aussi...

compétent soit-il et aussi engagé qu’il puisse être pour ce qu’il croit bon pour le pays, a un style qui ne plaît pas, agace même souvent selon un ancien dirigeant de la CGEM : « Trop direct, agressif, parfois prétentieux et souvent hautain ». Cela ne pouvait pas marcher avec des responsables de l’OCP classés par clans et par catégories, que Terrab sait admirablement gérer, quitte à sacrifier certains pour contenter les autres…

La Tribune cite une source haut placée au sein de l’OCP, qui confirme cela : « Son style basé sur une révolution managériale n'est pas passé. Il y a eu un choc culturel entre ce spécialiste des RH -il a dirigé pendant longtemps la société d'intérim Manpower Maghreb- et les technostructures de l'OCP qui voyaient d'un mauvais œil ce ‘corps étranger’ à l'entreprise qui ambitionnait de ‘faire tomber les murs hiérarchiques’ et de faire progresser le ‘parler vrai’ ».

Mais Jamal Belahrach saura sûrement rebondir, lui qui a fondé en 2001 le Centre des jeunes dirigeants, puis en 2006 le RIDM (Réseau International de la Diaspora Marocaine) pour fédérer la diaspora marocaine et mettre en place une structure de rencontre et d’aide pour les Marocains résidant à l’Etranger. L’homme a un très solide réseau de connaissances et de contacts, tant au Maroc qu’à l’étranger, dans tous les domaines, économiques et politiques.

AB

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