Un avion militaire russe qui transportait 92 personnes – et qui avait disparu des radars peu après son décollage – s’est abîmé en mer Noire, dimanche 25 décembre au matin, selon le ministère de la défense russe cité par l’agence Interfax. « Il n’y a pas de signes de survivants constatés », a précisé à la mi-journée le ministère dans un communiqué cité par les agences russes, précisant que dix corps avaient déjà été repêchés.

Le ministère de la défense russe a annoncé qu’un de ses avions, un Tupolev 154, s’est abîmé en mer Noire dimanche à l’aube juste après son décollage de l’aéroport de la station balnéaire de Sotchi, situé dans la commune d’Adler, sur les côtes de la mer Noire. Il transportait 92 personnes, 84 passagers et huit membres d’équipage, dont des journalistes et plus 60 membres des chœurs de l’Armée Rouge. Le ministère a précisé qu’il n’y a pas de trace de survivants. Un deuil national d’un jour a été décrété.

Des débris de l’appareil ont été retrouvés en mer Noire à  1,5 km de la côte, et à une profondeur comprise entre 60 et 70 mètres. Plus de 3.000 personnes, 27 navires et bateaux, 37 plongeurs, ainsi que quatre hélicoptères et des drones ont été dépêchés sur place pour mener des recherches, a indiqué le porte-parole de l’armée russe, Igor Konachenkov, ajoutant qu’une centaine...

d’autres plongeurs devraient arriver prochainement dans la zone de l’accident.

La liste des passagers publiée par le ministère comprend 64 membres de l’Ensemble Alexandrov, connu lors de ses tournées à l’étranger sous le nom de chœurs de l’Armée Rouge, huit militaires dont le directeur de l’Ensemble Valéri Khakhilov, huit membres d’équipage, neuf journalistes, deux hauts fonctionnaires civils et la responsable d’une organisation caritative russe, Elizavéta Glinka. L’ensemble Alexandrov, héritier des fameux Chœurs de l’Armée rouge de l’ère soviétique, se rendait en Syrie pour célébrer à son habitude le nouvel an avec les troupes russes déployées dans le pays.

Le président Vladimir Poutine a annoncé qu’une journée de deuil national serait observée lundi en hommage aux victimes. « Une enquête soigneuse sera menée pour déterminer les causes de la catastrophe et tout sera fait pour soutenir les familles des victimes décédées », a-t-il promis à la télévision publique.

L’enquête devra déterminer les raisons du crash de cet avion sorti d’usine en 1983, âge donc de 33 ans et ayant cumulé près de 6.700 heures de vol. Il avait été réparé pour la dernière fois en 2014. Plusieurs appareils de ce type, des Tupolev 154 ont connu des incidents, voire se sont crashés ces dernières années, comme celui, en 2010, de l’armée, et qui transportait la très haute direction polonaise, dont le chef de l’Etat et les chefs de l’armée et des services.