Le ministre italien de l’intérieur Marco Minniti confirme « sans aucun doute » qu’Anis Amri, le suspect de l’attentat de Berlin au camion-bélier, a été abattu à Milan par des policiers italiens vendredi vers 3 heures du matin, après un échange de coups de feu avec des policiers en faction à un barrage qu’il avait voulu forcer.

L’organisation terroriste dite « Etat islamique » à laquelle il avait prêté allégeance a confirmé elle aussi, par le biais de son agence de propagande, que l’homme abattu à Milan est l’assaillant de Berlin.

Le ministère allemand de l’Intérieur a affirmé que le décès d’Anis Amri constituait “un soulagement”, avant de rappeler que « l’enquête était toujours en cours ». Des éventuelles complicités sont encore investiguées. Anis Amri avait dans son sac à dos un billet de train semblant indiquer qu’il a transité par la France, selon les médias italiens. D’après Il Corriere della Sera et La Repubblica, il pourrait être passé par Chambéry, puis Turin, avant d’arriver à Milan. Ce qui n’arrange pas les affaires...

des services français en matière de contrôle de leur territoire…

Anis Amri a grandi dans la ville tunisienne de Oueslatia, où il buvait parfois de l’alcool et ne priait pas. Cinq ans après son départ, tout semble indiquer qu’Anis Amri est pourtant bien mêlé à l’attaque revendiquée par l’organisation Etat islamique.

« S’il l’a fait, c’est un déshonneur pour nous », a déclaré son frère Abdelkader aux journalistes, sans s’expliquer un tel geste. « Il est allé en Europe pour des raisons économiques, pour travailler et aider notre famille », raconte-t-il, précisant ne plus avoir été en contact avec son frère depuis dix jours.

Il semblerait bien, selon le ministre allemand de l’intérieur, Thomas de Maizière, que le Tunisien était le meutrier de Berlin : « Dans la cabine du chauffeur, des empreintes digitales ont été retrouvées, et d’autres éléments également étayent notre thèse », a-t-il annoncé , alors que plusieurs médias allemands rapportent que les empreintes digitales d’Anis Amri ont été retrouvées sur la portière du poids lourd utilisé pour foncer dans la foule.