La ministre des AE kényane est la « candidate algérienne » pour la présidence de la Commission de l’UA

La ministre des AE kényane est la « candidate algérienne » pour la présidence de la Commission de l’UA

L’actuelle présidente de la Commission de l’Union africaine (qui fait office de secrétariat général), Mme Dlamini Zuma, est sur le départ. Elle devait connaître son successeur au Sommet africain de Kigali en juillet, mais cela ne s’est pas fait. Aujourd’hui, ils sont cinq candidats en lice pour prendre la tête de l’instance la plus élevée de l’Union après la conférence des chefs d’Etat.

Les  cinq candidats sont : le ministre des Affaires étrangères du Botswana Pelonomi Venson-Moitoi, le ministre des Affaires étrangères du Tchad Moussa Faki Mahamat, le ministre des Affaires étrangères de la Guinée équatoriale Agapito Mba Mokuy, la ministre des Affaires étrangères du Kenya Amina Mohamed (photo) et le Pr Bathily Abdoulaye du Sénégal qui était jusqu'à sa démission récente, l'envoyé spécial de l'ONU pour l'Afrique centrale.

Les postulants se retrouveront, pour la première fois, dans un débat où ils échangeront leurs idées et discuteront de leurs programmes respectifs. C’est inédit mais ainsi va l’avancée de la démocratie africaine ; les populations du continent pourront se faire une idée de ce que fera le prochain président de la Commission, bien que son élection ne sera pas faite au suffrage universel…

Chacun de ces candidats a son positionnement, mais c’est l’activisme récent de la ministre kényane qui attire l’attention… Quelques jours après l’annonce de sa candidature, elle s’est rendue en visite dans les camps de Tindouf pour y rencontrer des dirigeants du Polisario. C’est...

le prix fixé par les Algériens pour apporter son soutien à la responsable kényane, qui en rajouté en déclarant haut et fort le soutien de son pays à la RASD. Ses propos sont largement repris par l’agence de presse algérienne aps.dz…

Le nouveau président de la Commission doit être élu par les chefs d’Etat réunis en conférence, à la majorité des deux tiers, soit 36 voix sur 54. Sans préjuger de  l’issue du vote, et partant du principe que les nouveaux enjeux de l’UA sont le développement durable, les migrations, la sécurité et la coopération sud-sud, en plus de la question du Sahara qui énerve actuellement les Algériens,  il semblerait que l’élection sera en quelque sorte pour ou contre le Maroc.

Or, le royaume dispose de 28 soutiens clairement annoncés par autant de gouvernements, mais plusieurs autres Etats ne s’étaient pas prononcés en juillet, dont le Rwanda, le Tchad, le Nigéria, Madagascar… Le Maroc, selon un diplomate de haut rang à Rabat, dispose de la majorité des deux tiers, mais qui n’est pas encore affirmée dans les détails, pour parer aux manœuvres des Algériens. Cette majorité des deux tiers est également nécessaire pour amender les statuts de l’UA… et décider, en conséquence, de la suspension de la RASD.

Réponse, donc, fin janvier à Adis Abeba, pour l’adhésion du Maroc, qui ne fait pas de doute, et aussi pour l’élection du président de la Commission.

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