Le Sida tue 900 personnes chaque année au Maroc, sur 24.000 personnes atteintes
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- 29 novembre 2016 --
- Maroc
Ce sont les derniers chiffres révélés par le ministère de la Santé… Sur une population sidéenne de 24.000 individus à septembre 2016. Le Maroc a déployé de louables efforts pour combattre le fléau, à travers le ministère et aussi l’Association de lutte contre le Sida, mais les chiffres sont toujours trop élevés.
Selon nos confrères d’Akhbar Alyoum, la moitié environ des 24.000 personnes séropositives (dont 8.700 femmes) ou atteintes du Sida ignorent leur état. C’est ce qui justifie la campagne de dépistage, gratuit, de la maladie.
Les personnes atteintes par le virus se trouvent essentiellement et pour le quart dans la Région de Souss-Massa, suivie de la Région de Marrakech-Safi avec 21% des cas, puis Casablanca-Settat avec 20%. Ces trois régions totalisent donc les deux tiers des malades ou porteurs du virus au Maroc.
Ce qui apparaît dans ces chiffres est que les populations à risque en sont désormais conscientes en ce sens que les professionnelles du sexe ne représentent « que » 2% du total des 24.000 individus, les homosexuels à 4% et les usagers de drogues dures par injection, 8%. Les 86% autres ont contracté le...
virus par d’autres voies, et très certainement par défaut de précautions et donc de protection. Une responsable de la cellule écoute au sein de l’ALCS nous a confié que « la plupart des hommes qui nous appellent, en état de panique, sont des hommes mariés qui ont eu un rapport sexuel non protégé, et qui ne savent pas s’ils ont contracté le virus. Ils demandent comment procéder et comment avouer la chose à leur épouse »… Ils sont 1.200 dans ce cas, à contracter la maladie annuellement. Et deux femmes sur trois atteintes du virus sont contaminées par leur époux…
Cela étant, et malgré le niveau élevé des personnes atteintes, les différentes campagnes de sensibilisation et d’action ont permis de réduire ce chiffre de 42% de 2000 à 2016. Du travail reste à faire et une action devrait être programmée dans les écoles, les usines, les lieux de distraction nocturnes, et peut-être même dans les mosquées où les choses doivent être dites, en mettant les formes certes, mais doivent quand même être dites. Il s’agit d’une affaire de santé publique et d’équilibre dans les ménages.
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