Le parlement adopte le projet de loi contre le dopage et crée l'Agence marocaine antidopage

Le parlement adopte le projet de loi contre le dopage et crée l'Agence marocaine antidopage

À la veille de l'ouverture des JO de Rio de Janeiro, le Maroc s’engage contre le dopage, en deux temps : il a adopté le projet de loi n°97-12, relatif à la lutte contre le dopage dans le sport, et il a aussi créé l'Agence marocaine antidopage.

Le projet de loi voté cette semaine  à l’unanimité par la Chambre des représentants s’inscrit dans le cadre de la prévention et la lutte contre le dopage dans le sport, et vise à « préserver la santé des sportifs et éviter les pratiques portant atteinte à la déontologie du sport, ses valeurs et ses objectifs », nous explique un communiqué du ministère de la Jeunesse et des sports.

L’Agence marocaine antidopage, quant à elle, s’occupera de « préparer et d'exécuter le programme annuel des actions de contrôle, de coordonner les actions de prévention, d'assister les administrations et les fédérations, les associations et les sociétés sportives dans les mesures à prendre pour la prévention et la lutte contre le dopage ».

Un programme d’éducation en vue de former et sensibiliser contre le phénomène du dopage sera mis au point par l’agence, qui se chargera également d’« assurer le suivi des résultats des analyses des échantillons et des procédures de confirmation des résultats, de statuer sur tous les dossiers à caractère disciplinaire relatifs aux affaires de dopage, d’octroyer et reconnaître la validité des autorisations d'usage à des fins thérapeutiques, délivrées par les instances compétentes relevant...

d'un Etat partie à la convention internationale contre le dopage dans le sport », indique le communiqué.

Ainsi, parmi la batterie de mesures prises pour démasquer les sportifs dopés, des contrôles (mauvaise) surprise seront programmés à tout moment, et seront exécutés par des fonctionnaires de l’agence ou de la police judiciaire. Si le sportif contrôlé a le droit de demander un contrôle de confirmation en cas de résultat positif, il n’a en revanche pas la possibilité de refuser un test sanguin, sous peine de sanctions sévères.

Toute analyse d'échantillon biologique et tout examen de prélèvement ne peuvent être effectués qu'auprès d'un laboratoire accrédité par l'Agence mondiale antidopage et que conformément aux standards internationaux pour les laboratoires.

Au chapitre des sanctions, et en plus des suspensions et radiations, sera puni d'un emprisonnement de 6 mois à 2 ans et d'une amende de 20.000 à 50.000 DH ou de l'une de ces deux peines seulement, quiconque aura commis une violation des règles antidopage.

Le 19 octobre 2005 à Paris, le Maroc avait adopté la Convention internationale de lutte contre le dopage dans le sport.

En mars dernier, l’Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) avait critiqué la situation du Maroc en matière de lutte contre le dopage. Quatre mois après, début juillet, deux athlètes ont été suspendus par la commission de discipline de la Fédération royale marocaine d’athlétisme, pour avoir violé les règles anti-dopage de l’association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF).

Wiam Amiri

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